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Les micro-paradis fiscaux partagent une caractéristique majeure : ils ne se défissent jamais comme tel, au mieux ils se considèrent comme des « centres financiers offshore ». Au-delà de leur discrétion bancaire, il ils cultivent une opacité statistique : qu’il s’agisse d’activité économique réelle, ou de flux financiers, l'information est partielle et difficile d’accès.

Autre constante : leurs liens étroits avec de puissants voisins, souvent dictés par la proximité géographique, ou des attaches historiques. Monaco est connectée à la France et l’Italie, Andorre à la France et l’Espagne, le Liechtenstein à l’Allemagne et la Suisse. Les îles Anglo-Normandes, l'île de Man, Gibraltar et Malte entretiennent des liens particuliers avec le Royaume-Uni. Saint-Marin reste lié à l’Italie.

Le Luxembourg, bien que parfois cité parmi les paradis fiscaux, se distingue par sa taille et son rôle : véritable hub financier sophistiqué, il ne peut plus être considéré comme un simple micro-État. Car c’est autre un trait commun : tous ces territoires sont de très petites tailles à peine quelques km² pour Monaco et Gibraltar à moins de 575 pour l’Ile de Man, soit moins que Paris et la petite couronne Hors Malte, leur population est comparable à celle de villes françaises moyennes comme Chartres ou Cannes.

Leur modèle repose sur deux piliers. D’une part, une exigence minimale en matière d’activité économique réelle sur leur territoire, permettant aux entreprises de s’y domicilier facilement. D’autre part, des taux d’imposition très bas, voire inexistants, sur les revenus, le patrimoine, les dividendes, les plus-values, les sociétés.

Impossible de faire une liste exhaustive des avantages proposés par chacun, mais voici quelques illustrations : Aucune taxe sur les gains en capitaux à Monaco, sur les revenus (à l’exception des ressortissants Français), pas de taxe foncière. Taux d’IS à 10% à Andorre pouvant être ramené à 2% et taux d’imposition maximum de 10% sur les revenus. Les revenus générés par les activités offshore ne sont pas imposés à Gibraltar et le taux d’IS est réduit, etc. etc.

La conséquence :  une concentration exceptionnelle de personnes fortunées. Un tiers des habitants de Monaco sont millionnaires contre à peine plus de 4% en France. Une surreprésentation également observée au Liechtenstein, dans les îles anglo-normandes ou l’île de Man. Autre signe, les prix souvent astronomiques de l’immobilier. En 2024, à Monaco, sur les 101 transactions réalisées dans le neuf, 57 ont dépassé les 20 millions d’euros et 7 ont les 100 millions.

Evidemment, chaque territoire cultive une niche spécifique adaptée à sa taille et ses atouts : tourisme de luxe à Monaco, plus de masse à Malte. Structures offshores pour Gibraltar, et les îles anglo-normandes. Le Liechtenstein met en avant sa forte base industrielle, c’est une réalité. Il n’en demeure pas moins que la place financière internationale de Vaduz, capital du pays, en est le principal poumon économique avec notamment 411 milliards de francs suisses d’actifs sous gestion ; un secteur bancaire et financier employant 17% de la main d’œuvre du pays et un PIB par habitant le 2ème le plus élevé au monde juste derrière Monaco et deux fois supérieur à celui de la Suisse.

Les micro-paradis fiscaux européens prospèrent, intégrés dans des écosystèmes économiques plus larges. Et malgré les critiques, l’Europe entière s’en accommode, preuve que leur modèle reste solidement ancré.


Publié le mardi 06 mai 2025 . 3 min. 45

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