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Le "plombier polonais", symbole du dumping social a vécu. Quelques chiffres suffisent pour montrer comment la Pologne se rapproche des standards de l’Ouest, comment son "business model" s’émancipe de la tutelle allemande. 9ème puissance économique à son entrée dans l’UE en 2004, elle pointe désormais à la 6ème place. L’Autriche, la Belgique et la Suède ont été débordées. Quant à son PIB par habitant, il représente aujourd’hui plus de la moitié de la moyenne de l’UE contre à peine plus du quart il y a près de 20 ans et se situe au-dessus de ceux de la Grèce et du Portugal.


Un pays qui monte en gamme


Vue de France, l’économie polonaise reste pourtant considérée comme une simple arrière-boutique allemande, avec son industrie intégrée à la chaîne de production de son voisin enfermée dans un rôle de sous-traitant à bas coûts. Cette place névralgique au sein de la plateforme allemande se lit dans ses échanges croisés avec l’Allemagne : à la fois premier client et fournisseur, l’Allemagne représente plus du quart du commerce extérieur polonais. Elle se positionne aussi comme la principale détentrice du stock d’investissements directs étrangers du pays derrière les Pays-Bas dont les données ne sont pas significatives, particularisme fiscal oblige.


Cette photo ne rend cependant pas compte d’un pays qui monte en gamme et s’affirme de plus en plus comme la principale place forte économique des PECO. La progression en efficacité de l’économie polonaise se voit notamment à travers l’augmentation de son PIB rapporté à sa force de travail disponible. Cela synthétise à la fois l’évolution de la productivité et la capacité du pays à mobiliser sa main-d’œuvre pour créer des richesses. Un indicateur qui s’est envolé depuis 30 ans. La Pologne fait même mieux que la Corée du Sud mais il faut nuancer le propos. L’Empire du matin calme a en effet commencé bien plus tôt sa modernisation, dès les années 60-70, alors que la Pologne est restée cadenassée derrière le rideau de fer jusqu’à la chute du mur de Berlin. Elle pourrait toutefois avoir le même destin : partenaire de sous-traitance du Japon et sous influence technologique, les industriels coréens sont devenus de redoutables concurrents de leur ex-mentor.


Un pôle d’attraction pour les investissements


La Pologne pourrait bien de son côté challenger le pays qui aura le plus contribué à son industrialisation. D’autant qu’elle dispose des atouts pour cela : sa main-d’œuvre. Non plus par son coût (le SMIC mensuel polonais se rapproche de 1 000 euros), mais par son niveau de qualification, sa productivité et son abondance dans un pays de 37 millions d’habitants ; deuxième atout, un système fiscal et d’aides attractif. S’ajoutent aussi, les transferts venus d’Union européenne pour se moderniser. C’est enfin sa capacité à attirer les investissements directs étrangers.


Premier destinataire des entrées d’IDE d’Europe centrale, la Pologne attire de très gros investisseurs comme Google ou plus récemment Intel. Ces entrées de capitaux ont permis de financer une partie du déficit courant, mais aussi de bénéficier de transferts de technologies, de renforcer certaines positions historiques ou d’en acquérir d’autres : dans l’aéronautique avec la vallée dite "de l’aviation" dans le sud-est du pays, dans l’automobile, les IAA. La liste est longue. Et vont venir s’ajouter les retombées du bond spectaculaire des dépenses militaires du pays.


L’assise sectorielle s’élargit


Varsovie vise un budget de la défense représentant près de 4% de son PIB, un record au sein de l'Otan. C’est bon pour ses fournisseurs étrangers traditionnels mais aussi pour sa propre industrie d’armement emmenée par le conglomérat PGZ qui regroupe 17 entreprises d’État. Témoin de cet essor industriel, si la richesse créée par l’industrie manufacturière polonaise représente à peine la moitié de celle de la France, ce chiffre est en progression constante et a gagné près de 30 points depuis 2004. Autre signe, le poids de l’industrie dans le PIB polonais et près de 7 points supérieur à celui de l’Hexagone.


Complétée par un secteur primaire performant (proche de la souveraineté alimentaire, la Pologne dispose aussi d’un secteur minier important) et le développement rapide des activités tertiaires (finance, R&D, informatique principalement), l’assise sectorielle est large. La Pologne ne saurait bien sûr être un îlot de prospérité dans une Europe en panne. Comme ses voisins, elle a pâti d’un contexte conjoncturel difficile sous fond d’une inflation particulièrement forte. L’activité en a souffert mais le cap de la croissance a été maintenu et selon les prévisions de la Commission européenne, la croissance atteindrait 2,7% cette année, permettant au pays de faire un pas de plus vers le G20.


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