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Les emplois des classes moyennes dans le goulot du sablier

Publié le jeudi 7 juillet 2022 . 4 min. 03

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La société en sablier. Cette image désigne la polarisation des revenus entre une minorité de riches, qui gagnent de plus en plus, et une majorité de pauvres, qui gagnent de moins en moins, tandis que la part des couches moyennes fond. Ce processus en marche depuis les années 90 n’est pas achevé et va se poursuivre et pourrait même s’accélérer. C’est l’une des conclusions qu’il est possible de tirer du récent rapport de France Stratégie (institut d’expertise rattaché au Premier ministre) et de la Dares (la direction statistique du ministère du Travail) sur les perspectives des métiers à l’horizon 2030, compte tenu des grandes tendances observées par le passé, des évolutions qui peuvent être anticipées (démographiques, économiques et environnementales) et de l’impact attendu de la crise de la Covid-19.


Au total, dans le scénario de référence retenu, un peu plus de 1 million d’emplois seraient créés entre 2019 et 2030 auxquels il faut ajouter le remplacement des 7,4 millions de personnes arrivant en fin de carrière. Bref, c’est 8,4 millions de recrutements qui sont à prévoir sur la période, soit environ 800 000 par an.


Les créations nettes d’emplois vont se concentrer aux extrêmes


Analysées à travers une nomenclature de 83 familles professionnelles, trois tendances fortes se dégagent :


1. La première, les créations nettes d’emplois se concentreraient aux extrêmes (c’est-à-dire d’un côté sur les métiers hautement qualifiés, à haute valeur ajoutée, haute rémunération et de l’autre sur des professions peu qualifiées à bas salaires.
2. Les destructions d’emplois toucheraient massivement les catégories intermédiaires.
3. Et enfin, les besoins de recrutements totaux montrent un glissement vers les métiers les moins qualifiés.


Les métiers en plus forte expansion concerneraient en effet d’un côté les cadres de l’ensemble des branches d’activité [bâtiment et travaux publics, industrie, commerce, administratif], l’informatique, les chercheurs, les emplois de la santé et de l’autre côté les aides à domicile, la manutention, la maintenance.


En termes de variation en valeur absolue, et non plus de pourcentage qui peut renvoyer une image un peu faussée dès lors que les effectifs de départ sont de taille très différente, le diagnostic reste le même. Les 5 métiers les plus créateurs d’emplois [entre 98 000 et 115 000 chacun] revoient bien l’image d’une polarisation entre d’une part des profils de très hauts niveaux et bien rémunérés et de l’autre des emplois peu qualifiés et mal payés.


Contraction des emplois intermédiaires


Si des métiers sont en expansion, d’autres sont en forte contraction. Des destructions qui concernent surtout sur les emplois administratifs de la fonction publique, le recul tendanciel de l’emploi dans les administrations centrales n’étant plus compensé par le développement de l’emploi territorial. Mais plus largement, c’est bien l’ensemble des métiers liés aux services généraux des entreprises qui sont impactés [employés de la comptabilité, administratifs, secrétaires] auxquels s’ajoutent les employés et les techniciens de la banque et des assurances ainsi que les agriculteurs. Ce sont massivement des emplois intermédiaires qui forment les bataillons les plus importants des classes moyennes.


Quant aux besoins de recrutements qui sont principalement alimentés par les postes laissés vacants par les seniors qui quittent le marché du travail, il est à l’image des créations de postes avec d’un côté d’importants besoins pour les métiers faiblement qualifiés [agents d’entretien, aides à domicile, conducteurs de véhicules, aides-soignants] et, de l’autre, pour les cadres avec néanmoins un centre de gravité qui penche vers les professions les moins qualifiées.


Avec le renforcement de la polarisation du marché du travail, l’atrophie des classes moyennes pourrait s’accélérer avec pour corollaire, une panne de la mobilité sociale puisque l’effacement progressif des emplois intermédiaires complique sérieusement la possibilité de s’élever pour ceux situés tout en bas de l’échelle et un in fine d’une montée des inégalités.


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