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La question n’est plus de savoir si le chômage va augmenter. Il augmente déjà et le nombre de sans-emploi se rapproche de la barre des 3,5 millions de personnes. La seule question qui reste : jusqu’où ? Distribution, industrie, numérique, immobilier, les plans sociaux s’enchaînent. Auchan, Casino, Michelin, Vencorex, Atos, Bouygues Immobilier, Nexity… la liste des annonces chocs de réductions massives d’emplois s’allonge. Ce n’est pas un effet de loupe lié à ces noms célèbres, mais la traduction d’une vague montante à travers toute la France. Quel que soit le secteur, les plans de sauvegarde de l’emploi se multiplient et avec eux les coupes dans les effectifs.

Statistiques inquiétantes et tendances de fond

Plus inquiétant, les statistiques publiées par le ministère du Travail concernent uniquement les restructurations qui ont effectivement été validées et/ou homologuées par les pouvoirs publics, mais pas toutes celles qui sont initiées, c’est-à-dire en cours d’élaboration, qui donnent la tendance de fond des prochains mois : leur progression n’est pas un bon signe. Autre symptôme alarmant : les défaillances explosent. Là aussi des noms célèbres ont fait la Une des journaux. Caddie, Go Sport, Générale pour Enfant avec ses marques, DPAM, Sergent Major, Natalys. Là aussi il ne s’agit pas d’un effet d’optique, mais le simple témoignage de l’étendue des dégâts. La sinistralité reste à un niveau particulièrement préoccupant et si le rythme de progression e
st devenu plus modéré, il confirme un « pic durable » de défaillances, rendant tout retour à la normale lent et incertain.

Perspectives d’emploi en berne

Les enquêtes menées par France Travail, enfoncent le clou. Il ne s’agit pas ici des emplois détruits, mais de ceux qui ne seront pas créés. Deux messages forts ressortent de la dernière enquête sur les besoins en main-d’œuvre : 1- moins du quart des établissements ont l’intention de recruter cette année, un chiffre en recul de 4,1 points par rapport à 2024. Il s’agit d’un net coup de frein après les années post-covid. 2- Les projets de recrutement, suivent la même tendance. En baisse de 12,5%, ce sont près de 350 000 projets d’embauches en moins. Toutes ces forces convergent vers un même résultat : la chute des créations nettes d’emplois qui ont basculé dans le rouge dans le privé fin 2024 et qui s’épuisent dans le public. Difficile de percevoir comment ces tendances pourraient ne pas se renforcer au cours des prochains trimestres.

Incertitudes et impasse budgétaire

L’économie internationale évolue dans un climat hostile et peu importe l’issue de la guerre commerciale, l’incertitude aura des effets sensibles sur le commerce, la croissance mondiale et les économies partout dans le monde, avec en plus dans le cas français, le risque politique. Le diagnostic est pourtant partagé par tous : la France est dans une impasse budgétaire. Mais les mesures à mettre en place ne le sont par personne, ou pas suffisamment pour faire une majorité. Le vote du budget cet automne est à haut risque pour le gouvernement. Les marchés financiers risquent de ne pas apprécier. Quant aux entreprises, elles feront le dos rond, reportant aux calendes grecques les projets les plus impactants comme les embauches.

Au total, entre 2025 et 2026, l’économie française perdrait près de 275 000 emplois en deux ans selon notre scénario. Compte tenu de l’évolution de la population active prévue, le taux de chômage atteindrait 8% en moyenne cette année et près de 9% en 2026. Un temps disparue, la peur du chômage va revenir.


Publié le vendredi 25 avril 2025 . 3 min. 36

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