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Le décrochage de l'Italie : un vrai risque pour la zone euro

Publié le mercredi 14 janvier 2015 . 3 min. 19

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Xerfi Canal TV présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur de la prévision et de la conjoncture de Xerfi

 

La chute de Fiat, c’est le symbole du décrochage de l’Italie. Une descente aux enfers dont rend compte parfaitement l’effondrement de la production nationale de véhicules particuliers. Une production passée de 2 millions d’unités au début des années 90 à moins de 500 000 aujourd’hui. C’est une division par 5. Et si la grande récession est passée par là, l’explication est trop courte car la chute de la production la précède. C’est la marque d’un pays qui souffre depuis longtemps d’une productivité insuffisante vis-à-vis de ses principaux concurrents européens et d’une reconversion industrielle avortée. Or en Italie, comme en Allemagne, tout passe, plus qu’ailleurs, par l’industrie avec cette différence, l’Allemagne c’est le royaume des entreprises de taille intermédiaires, l’Italie celui de la petite entreprises. Les PME et les micro-entreprises forment en effet la quasi-totalité d'un parc fort de plus de 6 millions d'entreprises, deux fois plus que celui de la France. Et, par nature ces petites unités sont branchées sur la demande domestique, une demande domestique qui joue comme une chape de plomb. La superposition de l’évolution de la production manufacturière et de la demande intérieure en donne un rapide aperçu : avec la grande récession, le plongeon la production est certes venu d’abord des exportations. Le Nord, berceau industriel du pays, souffre alors particulièrement. Mais après la reprise avortée de 2009-2010 c’est la cure d’austérité imposée par les autorités européennes qui met à l’arrêt la demande domestique et fait à nouveau plonger l’activité. La panne devient générale. La crise, la rigueur budgétaire ne sont pas à l’origine de la déliquescence du pays, mais elles l’ont bien accentué. Bilan 6 ans environ après avoir touché le fond, la production manufacturière est redescendue à son plancher. Le constat a le mérite de la simplicité : l’Italie ne sait plus croitre. Au niveau macro-économique cela se mesure par l’écart grandissant entre le PIB de la zone euro (hors Italie) qui a pratiquement restauré son niveau d’avant crise et l’Italie où le déficit de croissance atteint quasiment 9%. Et c’est bien là le danger car le pays est fortement endetté. L’Etat dégage certes traditionnellement un excédent budgétaire primaire, c'est-à-dire que ses comptes sont dans le vert avant le paiement des intérêts de la dette. Mais cela signifie juste que l’Italie ne serait plus en déficit si elle répudiait sa dette. Hors sa dette publique c’est près de 135% de son PIB, un montant absolu supérieur à 2 200 milliards d’euros. L’Italie c’est donc aujourd’hui 6 fois la Grèce et ses 360 milliards d’endettement au plus fort de la crise. Aujourd’hui, les intérêts de la dette représentent 5% des richesses produites par an, un élément de plus dans le tableau noir de la compétitivité. Ce n’est pas tenable économiquement, ce n’est pas tenable politiquement car cela veut dire un alourdissement de la fiscalité. On comprend alors mieux tous les efforts (réforme du marché du travail, reformes institutionnelles pour plus de stabilité politique, réduction générale de la fiscalité) de Matteo Renzi et son gouvernement pour relancer la machine. L’alternative : faire de la croissance ou faire défaut. Et si l’Italie fait défaut, pas de doute c’est tout le système monétaire européen qui saute.

 

Alexandre Mirlicourtois, Le décrochage de l'Italie : un vrai risque pour la zone euro,une vidéo Xerfi Canal TV


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