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Les diplômes et l'emploi des jeunes en péril

Publié le mardi 18 mai 2021 . 4 min. 29

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Pour les jeunes, la conclusion de l’observatoire de l’Organisation internationale du travail est alarmante : c’est une population touchée socialement de manière disproportionnée par la crise de la Covid-19 et le risque est de voir apparaître une « génération du confinement ». Pour prendre la mesure de ce risque en France, l’analyse doit être menée à trois niveaux :

1. Les perturbations en matière d’éducation et de formation qui pourraient réduire les possibilités d’accès à l’emploi ainsi que les revenus à venir des jeunes concernés.
2. La montée des difficultés pour ceux qui entrent dans la vie active à effectivement trouver un emploi et pour d’autres déjà en place à migrer vers un meilleur poste.
3. Il y a enfin les conditions d’accès à l’emploi, entendu comme l’adéquation du poste à son profil et de son statut (temps partiel non choisi, CDD, CDI, etc.).


Le risque d’un diplôme au rabais


Si les activités de formation se sont rapidement adaptées à l’enseignement en ligne, certains cursus en raison leur nature même s’y accommodent mal, soit parce qu’ils nécessitent tout ou partie de l’enseignement au sein d’un établissement, soit parce qu’ils s’accompagnent d’un stage ou d’une alternance en entreprise pour être totalement validés. Au moment où se généralisait le télétravail, où les entreprises mettaient une partie de leurs collaborateurs en chômage partiel, où des sociétés étaient fermées, difficiles de trouver un lieu d’accueil. Selon un sondage de Odoxa réalisé en janvier 2021, 44% des jeunes ont été confrontés à l’annulation d’un stage ou d’une formation ou éprouvent la difficulté d’en trouver un, donc de mener à bien leurs études. Le risque est celui de se retrouver avec un diplôme déqualifié, une dévalorisation du diplôme craint par 72% des jeunes selon cette même étude.


La proportion de « Neet » a progressé


Les difficultés à s’insérer sur le marché du travail peuvent se lire à travers l’évolution du taux de chômage des jeunes, c’est-à-dire le pourcentage de chômeurs de 15 à 24 ans rapporté à la population active du même âge (c’est-à-dire hors étudiants). Ce taux de chômage a fortement augmenté à l’acmé de la crise, passant de 19,6% en moyenne en 2019 à un pic de près de 23%. Sa descente accompagne la reprise d’activité à la suite du 1er déconfinement, mais sitôt le durcissement des conditions sanitaires décrétées et c’est à nouveau la remontée. Si cette donnée est utile, celle du NEET — un acronyme anglais dont la traduction n’est ni en emploi, ni en étude, ni en formation —restitue une information plus précieuse encore, car ce n’est ni plus ni moins qu’une quantification du nombre de jeunes de 15 à 29 ans laissés sur le carreau. Selon les dernières données de l’Insee, la proportion de NEET à la suite de l’épidémie de Covid-19 a progressé de plus d’un point à 13,5% en moyenne en 2020. Si l’Insee ne chiffre pas le nombre de jeunes supplémentaires que représente cette hausse, en la rapportant à la classe d’effectifs concernée sur les deux années, on obtient un ordre de grandeur de 125 500 jeunes supplémentaires, soit un total approchant 1,6 million.


Un premier emploi non conforme aux attentes


Quant à ceux qui parviennent à s’insérer dans le marché du travail, les contrats proposés sont dégradés. C’est en creux ce que dévoile l’évolution des déclarations préalables à l’embauche des moins de 30 ans en CDI et CDD de plus de 3 mois. Avec un cumul inférieur à 2,7 millions en 2020, la chute approche 16% par rapport à 2019. Et 2021 est partie sur de mauvaises bases avec un 1er trimestre en recul de près de 5%. Outre les difficultés pour décrocher un contrat non précaire, les nouveaux diplômés font face à une autre difficulté : ne pas pouvoir accéder à un emploi correspondant à leur attente. Même s’il est évidemment encore trop tôt pour dresser un bilan définitif des conséquences de la crise, les jeunes diplômés de la promotion 2018 interrogés en 2020 indiquent que l’emploi qu’ils occupent ne correspond pas à leurs aspirations personnelles dans 21% des cas, à leur niveau d’études 18%. Et dans 20% des cas, le job est qualifié d’alimentaire.


Des chiffres qui auront, c’est une évidence, augmenté pour les deux promotions suivantes. L’entrée dans la vie active a des répercussions sur l’ensemble de la carrière professionnelle et plus la crise s’allonge plus le risque est de voir une partie de la jeunesse s’enfoncer dans les difficultés : taux de chômage important, accroissement des formes précaires d’emploi, déclassement, travail à temps partiel ou intermittent… Avec le risque pour la jeunesse, notamment la jeunesse populaire, d’une fracture générationnelle et d’une paupérisation accrue. 


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