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Retraités contre actifs. Augmenter les pensions cela serait jouer contre la jeunesse, les salaires et la valeur travail. C’est faux ! Quelques données fondamentales. Dans une logique de stocks, plus les Français avancent en âge plus ils disposent d’un patrimoine net important. Les plus de 60 ans sont ainsi plus riches que le reste de la population. C’est normal, c’est le fruit de l’accumulation d’une vie de labeur. L’inverse serait choquant !


Dans une logique de flux, le niveau de vie médian des retraités vivant dans un logement ordinaire est de 1 900 euros par mois. Il est supérieur de 3,3% à celui de l’ensemble de la population donc, par un raccourci effectué par certains, supérieur à celui des actifs. Sauf que ce raccourci est trompeur. Le niveau de vie moyen d’un actif en emploi est 10% plus élevé de celui d’un retraité. Il est revanche inferieur pour les chômeurs et les autres inactifs qui plombent la moyenne de l’ensemble de la population. Le chiffre avancé fait de surcroît l’impasse sur le niveau de vie des séniors vivant en Ehpad, maisons de retraites ou unités de soins de longue durée qui tombe à 1 400 euros mensuels. La notion de niveau de vie mérite aussi d’être précisé. Il faut partir de son calcul soit la division du revenu disponible d’un foyer par le nombre d’unité de consommation. Cette notion permet de comparer le niveau de vie de ménages de taille ou de composition différente. L'INSEE attribue ainsi 1 UC au premier adulte du ménage, 0,5 aux autres personnes de 14 ans ou plus et 0,3 aux enfants de moins de 14 ans. Très concrètement un couple dont les revenus sont de 3 000 euros a un niveau de vie (soit 3000 divisé par 1,5), similaire à celui d’une personne vivant seule touchant 2 000 euros.


Or, par nature les ménages retraités comptent un plus faible nombre d’unité de consommation car ils ont (du moins officiellement) plus rarement des enfants à charge. Dans les faits, le revenu disponible brut médian est de 3 200 euros pour l’ensemble de la population, mais de 2 850 pour les ménages qui comptent au moins 1 retraité et de 2 640 si tous sont retraités. C’est parce qu’ils sont moins nombreux par foyer que les retraités ont un niveau de vie supérieur au reste de la population. Faire l’impasse sur cette précision est malhonnête.


Il faut également apporter quelques éclaircissements sur la composition des revenus des seniors car le seul examen des pensions est réducteur pour analyser leurs ressources financières. Elles sont bien entendues la principale source de revenu : 75 euros sur 100 touchés. Mais vient ensuite les revenus du patrimoine 13 euros, le double par rapport aux actifs, différence du niveau de patrimoine oblige.


Enfin dernière enveloppe conséquente, les revenus issus de la poursuite d’une activité professionnelle. Au-delà des comparaisons simplistes entre revenu ou pouvoir d’achat des uns et des autres, l’opposition retraités salariés est par bien des côtés artificiels. Nombre de retraités cumulent emploi et retraite. Dans certaines entreprises, certains cabinets médicaux, leur présence est indispensable. Il faut aussi évoquer les transmissions intergénérationnelles : donations, héritages et aides diverses. Enfin, que serait le monde associatif sans les retraités bénévoles. Ils sont essentiels à leur fonctionnement puisqu’ils peuvent se libérer en journée, sur de longues plages horaires. Ce n’est pas neutre.


La France compte 1,5 millions d’associations, dont près de 1 sur 2 est dirigée par un retraité, dans lesquelles interviennent 12,5 millions de bénévoles et où sont employés 1,9 millions de salariés. Combien perdrait leurs postes si les retraités n’avaient pas les marges de manœuvre financières pour se libérer du temps. Combien de personnes, d’enfants pourraient avoir accès à un prix acceptable aux activités sportives, culturelles, bénéficier de soutien, etc. Bref, le problème des salariés ce ne sont certainement pas les retraités !


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