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Les secteurs qui créent ou détruisent des emplois

Publié le jeudi 8 juillet 2021 . 4 min. 48

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Covid : voici des chiffres chocs sur l’emploi. Côté destructions, rien de plus normal en période de crise, mais aussi, c’est plus surprenant, côté créations. Car malgré une année 2020 calamiteuse avec un PIB en chute de plus de 8% et un 1er trimestre 2021 à nouveau en baisse, des secteurs recrutent et parfois de façon massive. Avec ce distinguo :


- d’une part des créations de postes solides liées au repositionnement durable de l’économie ou à des facteurs spécifiques comme un important réservoir de commandes ;
- et de l’autre des emplois plus incertains, des emplois d’opportunités qui sont bien souvent une simple réaffectation de la précarité.


Les secteurs vraiment créateurs d’emplois


Dans le 1er bloc, des tensions de recrutement existaient bien souvent avant crise notamment liée à un manque de personnes formées. Des secteurs qui ont aussi très vite restauré leur niveau d’activité.


C’est le cas de la construction : entre le 1er trimestre 2020 et le 1er trimestre 2021, 54 000 créations nettes d’emplois salariés ont été dénombrées dans le BTP, auxquelles il faut ajouter les 92 000 intérimaires recrutés en plus, soit un total donc de 146 000 créations nettes d’emplois. Un rythme de création impressionnant et qui devrait se poursuivre : à plus de 17 300, le nombre d’emplois vacants à la fin du 1er trimestre dans la profession est à un niveau record, il y a donc de la réserve.
C’est aussi le cas des industries agroalimentaires qui ont créé plus de 5 000 postes sur les 12 derniers mois. Aucune branche industrielle n’a fait mieux. En ajoutant près de 9 000 intérimaires embauchés, le total s’élève à près de 14 000 créations nettes. L’indépendance alimentaire est redevenue une préoccupation nationale et donne une assise solide à ces emplois et leur dynamique.


Dans les services, les services informatiques ont continué d’embaucher (5 300 créations nettes d’emplois sur un an), aiguillonnés par les répercussions liées au télétravail, mais plus fondamentalement de la digitalisation de l’économie. C’est une tendance lourde qui va s’accélérer. Mais c’est bien évidemment dans le domaine de la santé (aides-soignants, infirmiers, etc.) que les embauches ont été les plus massives (57 000 créations nettes), tout comme dans l’hébergement médico-social (hôpitaux, cliniques, EHPAD, etc.) avec près de 16 000 emplois créés. Là aussi, avec le vieillissement de la société, c’est une tendance de fond.


L’envolée des emplois de livreurs semble en revanche bien plus fragile. S’il n’existe pas de chiffres consolidés, la tendance chez Uber Eats donne une indication. La multiplication des restaurants partenaires a entraîné une flambée du nombre de livreurs passé de 15 000 en 2019 à environ 35 000 aujourd’hui. Au moment du déconfinement, les restaurateurs ont réduit la voilure sur les livraisons et le sureffectif guette.


Les secteurs destructeurs d’emplois


Côté secteurs en pertes d’emplois, il faut distinguer les branches affectées par des destructions massives dont les perspectives de rebond et de retour à la normale sont une question de temps de celles dont le déclin paraît plus structurel et précipité par la crise.


Dans le top 5 des secteurs destructeurs d’emplois clairement identifiés, la restauration est en tête de liste avec plus de 54 000 emplois détruits. Suivent dans l’ordre l’hébergement 35 500, les arts, spectacles et activités récréatives 21 400. Des chiffres minimisés, car ces professions comptent nombre d’indépendants qui n’apparaissent pas dans ces chiffres. Viennent après la métallurgie et la fabrication de matériel de transport. Pris ensemble, l’addition est lourde : quasiment 140 000 emplois détruits, un record pour ces professions. En rapportant ces destructions aux effectifs d’avant crise pour gommer les « effets taille », cela permet de mieux cerner la violence du choc.


Calculé ainsi, c’est dans l’hébergement que l’impact a été le plus important, deux fois plus que dans la restauration. La part des entreprises qui ont recours au chômage partiel donne une indication des emplois en sursis, souvent difficiles à réallouer, car correspondant à des compétences spécifiques et dont le retour à la normale n’est pas acquis. Or, en mai dernier, 90% des entreprises de l’hôtellerie-restauration avaient encore recours au chômage partiel pour une partie de leur personnel. La levée des restrictions sanitaires depuis aura fait chuter cette part, mais un retour rapide à la situation prépandémie est improbable : le développement du télétravail impacte la restauration du midi, la chute durable des voyages d’affaires et de l’événementiel pénalisent toute la profession.


Deuxième branche en danger, la fabrication de matériels de transport ou les trois quarts des entreprises ont toujours recours au chômage partiel. L’automobile en raison d’un marché national et européen enfoncé et de la poursuite des délocalisations. L’aéronautique en raison de la chute de la fabrication de long courrier notamment. Les entreprises des services de transport sont également concernées dont les deux tiers ont du personnel en chômage partiel.


Secteurs en tensions d’un côté, secteurs qui concentrent la majorité des destructions d’emplois de l’autre, la fluidité des réallocations sera déterminante à la vigueur du rebond… Au risque sinon de se retrouver avec un taux de chômage élevé qui coexisterait avec des emplois non pourvus.


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