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Voiture électrique : de la transition à la sortie de route

Publié le vendredi 5 avril 2024 . 4 min. 10

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La transition accélérée vers l’électrification du parc automobile connaît des ratés. Sans aller jusqu’à sa remise en cause, il faut garder à l’esprit que le choix du tout électrique a été pris de façon précipitée, inconsciente, sous le coup des émotions notamment après le scandale du « dieselgate ».


Déboires financiers de plusieurs groupes dans l’électrique


Parmi les différents déboires actuels de l’électrique, il faut mentionner le décrochage boursier de Tesla. Star mondiale du secteur, ses bénéfices ont plongé, conséquence de la chute du volume de ses ventes et de sa marge opérationnelle. La seule baisse du cours d’une action ne peut synthétiser les difficultés d’un marché, mais elle fait suite à l’accumulation de mauvaises nouvelles. Aux États-Unis, c’est le départ précipité du PDG du loueur de voitures Hertz, victime de sa stratégie d’électrification à marche forcée. L’entreprise avait commandé 100 000 Tesla et plusieurs dizaines de milliers de Polestar, marque chinoise 100% électrique. C’est un échec, la clientèle n’en veut pas et Hertz revend hâtivement et à perte une grande partie de son parc électrique pour les remplacer par des automobiles à essence. Mais c’est aussi, 10 ans et 10 milliards de dollars plus tard, le renoncement d’Apple à poursuivre son projet de voiture électrique, l’iCar. C’est enfin Volkswagen dont les modèles ID, le tout électrique du constructeur, ne se vendent pas ou mal et fragilisent l’ensemble du groupe.


Pression renouvelée pour assouplir les réglementations


Autre signe, la nouvelle pression sur le législateur et les élus pour mettre la pédale douce sur les réglementations jusqu’alors ultra-favorables au développement des véhicules électriques. Les ventes de véhicules thermiques seront en principe interdites en Europe à partir de 2035, mais Bruxelles envisage déjà un scénario différent d’étalement et 2024 sera à ce titre une année charnière en raison des élections européennes. Une victoire des partis populistes signerait le report sine die, voire l’abandon des engagements pris. La même partition se jouera en novembre aux États-Unis.


Mais même déjà en France, certains dispositifs ont été assouplis. C’est le cas des zones à faibles émissions. Initialement, 5 grandes agglomérations devaient interdire de circuler aux véhicules Crit’Air 3 au 1er janvier 2025. Désormais seules Paris et Lyon seront concernées. Ce n’est pas neutre. Les voitures Crit’Air 3 représentent 21% du parc roulant. Autant de véhicules qui garderont le droit de circuler au cœur des villes et dont les propriétaires n’auront pas à se débarrasser.


Réticences des acheteurs


Ces atermoiements commencent à se ressentir dans les ventes. En termes de rythme de progression, l’électrique conserve l’avantage mais partant d’une base beaucoup plus faible. Sur les deux premiers mois de l’année, quand une voiture 100% électrique a été immatriculée en Europe, neuf autres (hybrides y compris) utilisant les autres sources d’énergie l’ont été. En France, le dernier baromètre argus sur les projets automobiles des ménages fait ressortir que l’électrique marque le pas dans les intentions d’achats dans le neuf comme l’occasion. L’essence résiste. Cette motorisation passe bien souvent sous les seuils des ZFE. Ce n’est pas étranger à sa résistance et elle semble encore avoir de beaux jours devant elle. Le diesel n’est pas mort ! C’est la seule énergie à progresser sur les intentions d’achat à la fois en neuf et en occasion, son terrain de prédilection.


Les limites d’une technologie imposée


Alors, pourquoi la voiture électrique cale ? Dans une vidéo de Xerfi Canal, Frédéric Frery, professeur à l’ESCP Business School, apporte son éclairage. Dans une économie de marché, une technologie s’impose par rapport aux technologies concurrentes lorsqu’elle est plébiscitée par les clients. Or, dans le cas de la voiture électrique, nous sommes face à une technologie qui l’emporte non pas parce qu’elle a été capable de démontrer sa supériorité du point de vue des clients, mais parce que les gouvernements ont décidé de l’imposer. D’ailleurs, lorsque ces incitations ont été supprimées, comme à Hong Kong ou au Danemark en 2017, les ventes se sont littéralement effondrées. Par bien des côtés, le succès du véhicule électrique est artificiel, il ne faut donc pas s’étonner que le marché le lui rappelle de temps en temps.


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