Comment libérer le potentiel de croissance de la biomasse ? Cette question, qui est aussi le titre de la nouvelle édition de l’étude Xerfi Precepta sur ce domaine, n’a jamais été plus d’actualité. En effet, si d’un côté les conditions semblent réunies pour que la biomasse-énergie prenne un nouvel élan en lien avec la décarbonation de l’économie, l’envolée des prix de l’énergie et la recherche d’autonomie vis-à-vis du gaz russe, les freins à l’essor de ce marché ne manquent pas. Certes, l’injection de biométhane dépasse déjà les attentes, mais les grands projets suscitent de plus en plus d’oppositions locales. Quant à la production de chaleur renouvelable, elle a pris du retard. Et même si les efforts d’investissements (et de communication !) des entreprises et des pouvoirs publics s’intensifient, les trajectoires définies par la PPE ont peu de chance d’être respectées, au même titre que celles de la SNBC 2050. La faute, notamment, à des gisements d’origine agricole insuffisants qui obligent à recourir au bois, ressource aux nombreux conflits d’usage et complexe à mobiliser du fait d’un outil industriel peu compétitif.
Dans ce contexte, quelles perspectives attendre pour la filière biomasse en matière de production de biogaz, de chaleur et d’électricité ? Et comment les groupes et les start-up s’y prennent-ils pour libérer tout le potentiel de croissance ? À l’appui de nombreuses études de cas, l’étude a analysé les leviers actionnés par les acteurs pour développer leur activité, et cela pour tous les segments de la biomasse. Citons entre autres :
- L’atteinte d’une taille critique, à l’image de l’offensive de TotalEnergies dans le biogaz et de la levée de fonds d’Evergaz pour accélérer son développement.
- Les acteurs s’emploient aussi à améliorer le rendement énergétique des installations, comme en témoignent les solutions de Dual Metha et Agripower pour renforcer la productivité dans la méthanisation.
- Les intervenants cherchent aussi à ouvrir de nouvelles voies de valorisation avec par exemple les procédés innovants de Haffner Energy pour produire de l’hydrogène décarboné à partir de biomasse, de Suez pour la méthanation catalytique ou encore de Engie pour produire du biométhane à partir de combustibles solides de récupération.
Enfin, l’international est également une voie de développement recherchée par certains acteurs, notamment pour Waga Energy et Cryo Pur.
Publié le mardi 31 mai 2022 . 2 min. 43
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