Cabinets de conseil : stratégies et guerre des talents

Les cabinets de conseil en stratégie et organisation entrent dans une nouvelle phase de forte croissance, selon la nouvelle édition de l’étude Xerfi Precepta sur le secteur. Deux soutiens semblent particulièrement favorables à l’essor de l’activité : d’une part, l’accélération de la transition digitale des entreprises et des organisations, et d’autre part, la montée en puissance des enjeux RSE.

Revers de la médaille, la gestion des ressources humaines se complique sérieusement et la vague des démissions liée à la crise sanitaire menace d’entraver l’activité. D’ailleurs, selon l’analyse financière exclusive réalisée par les experts de Xerfi, la guerre des talents met déjà à mal les marges d’exploitation. Autre sujet d’importance et relativement nouveau : la financiarisation du secteur, avec l’arrivée de fonds au capital des cabinets du mid-market ou l’introduction en bourse de sociétés de conseil comme Alan Allman Associates. Si elle apporte aux acteurs concernés des capacités d’investissement inédites, elle met au défi les cabinets installés alors qu’ils doivent affronter l’offensive des géants de l’audit et des groupes de communication dans le conseil en stratégie.

Dans ce contexte, à quelles évolutions du jeu concurrentiel faut-il s’attendre ? Et quelles sont les stratégies d’adaptation aux nouveaux enjeux pour les acteurs, y compris pour les marques les plus fortes comme McKinsey, Bain ou The BCG ? A l’appui de nombreuses études de cas, les experts de Xerfi ont passé au crible les principaux domaines d’investissement des acteurs de la profession. Citons notamment :

- La diversification des activités, qui passe par exemple par le développement de l’asset based management, le renforcement des practices dans le domaine de la RSE, le coaching des dirigeants ou encore la construction d’une offre de conseil destinée au private equity.
- Les cabinets cherchent aussi à s’internationaliser comme le fait Wavestone.
- La gestion des ressources humaines est également au cœur du business model des acteurs et revêt un caractère stratégique.

L’étude analyse les nouvelles pratiques RH pour recruter des profils atypiques et techniques mais aussi pour fidéliser les collaborateurs. La marque employeur est ici à l’étude, avec les cas de Bartle et de PwC.