D’après la nouvelle étude de la collection Xerfi Green Business, les distributeurs de meubles n’explorent pas toujours toutes les voies pour réduire leur empreinte carbone. Plutôt que de hâter la relocalisation des approvisionnements, ils verdissent leurs entrepôts et se lancent dans la seconde main et les dépôts-ventes. Or, des pratiques comme l’économie circulaire peuvent être des leurres écologiques : le meuble d’occasion ou recyclé a en effet besoin d’énergie pour être transformé et transporté. Plus généralement, le flux croissant de marchandises, accéléré par le e-commerce, met en doute la durabilité des stratégies bas carbone actuelles. Et face à la concurrence et aux défis opérationnels et financiers que pose la décarbonation, nombreux sont les acteurs à être tentés par la facilité dangereuse du greenwashing.
Pour évaluer la performance environnementale et l’engagement de la filière meuble dans la transition vers une économie bas carbone, les experts de Xerfi, spécialement formés aux problématiques RSE, ont élaboré une méthodologie exclusive : la notation PTC pour Performance Transition Carbone. En plus de ce benchmark des performances environnementales des grandes entreprises du secteur, l’étude examine de près les défis, les risques et les opportunités auxquels sont confrontés les acteurs dans leur transition écologiques ainsi que les solutions innovantes mises en œuvre pour y parvenir.
Dans ce contexte, quelles sont les marques réellement engagées en matière de décarbonation ? Quelles solutions émergent pour rendre le meuble vraiment « durable » ? En réponse à ces problématiques, les experts de Xerfi ont analysé les solutions de la filière du meuble pour réduire son empreinte carbone. Quatre grands axes de décarbonation se dessinent :
• Le premier met l’accent sur les approvisionnements et la production, en s’appuyant sur l’écoconception et les circuits courts, à l’instar de Gautier qui opte pour une fabrication intégrée, locale et durable.
• Deuxième axe étudié, la décarbonation de la logistique et du transport. Cela passe par des stratégies de verdissement des entrepôts, par l’optimisation des flottes de véhicules et des pratiques de transport ou encore par le report modal. Tel est le cas de Roche Bobois et de son engagement Fret21 visant à réduire l’empreinte carbone et la logistique amont.
• La décarbonation des magasins constitue le troisième axe. Les acteurs misent sur le verdissement des points de vente et la réduction de l’empreinte carbone des clients, à l’instar d’IKEA qui amorce un virage stratégique en zone urbaine.
• Enfin, dernier axe analysé, la décarbonation des activités e-commerce via la sensibilisation des consommateurs ou la réduction des volumes d’emballage. Citons à ce titre Home 24 et ses recommandations à destination de la clientèle afin de favoriser un achat plus réfléchi.
Publié le mercredi 20 septembre 2023 . 3 min. 11
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