Executive Education : les écoles de commerce pied au plancher... jusqu'où ?

Toutefois, l’équation se complexifie à court terme. Outre l’accélération de la concurrence sur tous les segments, l’envolée des prix des formations pourrait se heurter aux pressions sur le pouvoir d’achat et à des entreprises plus regardantes sur leurs coûts. Autre point d’inquiétude, le probable tour de vis réglementaire autour du CPF risque de sérieusement fragiliser les formats courts et de pousser les acteurs à repenser la structure de leurs portefeuilles de programmes.

Dans ce contexte, quels profils d’intervenants sont les mieux armés ? Les business models 100% online sont-ils toujours pertinents ? Comment les acteurs adaptent-ils leur offre à la hausse et à la mutation des besoins de formation des cadres ? Et quels axes de différenciation sont à privilégier ? Pour répondre à ces questions, ce rapport a décrypté les stratégies de croissance déployées par les acteurs de l’Executive Education, illustrées par de nombreuses études de cas :

• D’abord, l’enrichissement des catalogues de formation à l’exemple de l’Essec qui a misé sur les alliances dans l’ExecEd avec notamment Goldman Sachs, Grant Thornton ou encore Parsons School.
• 2e axe, la digitalisation de l’enseignement. Les experts de Xerfi ont fait notamment le point sur le lancement de LEAD par l’INSEAD qui a misé sur le digital learning dans un format long. C’est également le choix opéré par l’emlyon en lançant son Executive MBA online après son Executive Master Management Général.
• De nombreux acteurs du marché, à l’instar d’ONMNES à la Défense, ont opté pour l’ouverture de nouveaux campus à Paris qui reste LA métropole de référence en France pour toucher le plus grand nombre de cadres supérieurs.
• Les analystes de Xerfi se sont également penchés sur les stratégies de développement à l’international en scrutant les initiatives récentes des acteurs de l’ExecEd, qu’ils soient leaders comme HEC Paris ou challengers comme Audencia ou Neoma.