Externalisation : les entreprises toujours séduites par le BPO

Le business process outsourcing séduit toujours les entreprises françaises selon la nouvelle étude Xerfi Precepta. La promesse de réduction des coûts, clé de voûte des stratégies des prestataires, demeure encore centrale pour les donneurs d’ordres. Cette logique atteint pourtant ses limites et les outsourceurs doivent désormais proposer des solutions de BPO davantage créatrices de valeur, non seulement pour leurs clients, mais aussi pour eux-mêmes. Face au renforcement progressif de la concurrence, les acteurs devront par ailleurs davantage se différencier, séduire les non clients mais aussi réduire leurs coûts en interne, sans pour autant sacrifier la qualité de l’offre.

Dans ce contexte, à quelles évolutions du jeu concurrentiel faut-il s’attendre à moyen terme ? Les nouveaux entrants peuvent-ils concurrencer les acteurs historiques ? Et quelles sont les réelles perspectives d’ici 2024 pour le BPO en France ? Pour répondre à ces questions, les experts de Xerfi ont passé au crible les stratégies des prestataires de BPO. Et elles s’avèrent multiples au regard de la grande variété des forces en présence. Ce que l’on peut dire à ce stade, c’est que…:

- …Les offres ne cessent de s’étoffer. Ce qui se traduit par un renforcement du cœur de métier et en parallèle, le développement sur d’autres pans du BPO. Les prestataires de BPO renforcent aussi leurs compétences sectorielles afin de s’imposer comme de véritables spécialistes métiers.
- Les acteurs investissent également dans le digital et les nouvelles technologies.
- Ils cherchent aussi à se développer à l’international pour accompagner leurs clients dans leur expansion géographique tout en s’adressant à de nouveaux clients locaux.
- L’offshoring reste également au cœur des stratégies dans le BPO, surtout de la part des ESN et des centres de contacts, afin de réduire les coûts.
- Enfin, si un nombre croissant d’intervenants du BPO expérimentent la co-traitance face à des projets de BPO plus complexes avec la digitalisation des processus métiers, beaucoup passent par des acquisitions, voire des mégafusions, pour mener leurs stratégies…

… Des opérations capitalistiques qui accentuent au passage la scission entre les modèles multi-compétences des ESN et les spécialisations fonctionnelles.