Centres de radiologie : maintenir la compétitivité face à la concurrence

Pour autant, le choc de l’inflation et la pression grandissante de l’Assurance maladie sur les dépenses d’imagerie menacent les marges des centres d’imagerie selon nos experts. 150 M€ d’économies sont déjà prévues dans le PLFSS 2023. Et une révision du mode de calcul des forfaits techniques versés aux titulaires d’équipements lourds, à l’instar des IRM et scanners, se profile. En parallèle, l’essor de réseaux adossés à des acteurs du capital-investissement présage d’une accélération de la concurrence pour les intervenants traditionnels dans la mesure où ces investisseurs vont mettre d’importantes ressources financières à leur disposition pour qu'ils se développent.

Dans ce contexte, la consolidation et financiarisation de ce marché sont-elles inéluctables ? Comment les réseaux et groupements se développent-ils, notamment dans la télé-imagerie ? Et quelles perspectives se dessinent pour l’activité et les marges des centres de radiologie d’ici 2024 alors que les recrutements se compliquent ? Pour y répondre, les experts de Xerfi ont analysé les stratégies des grands réseaux et groupements de radiologues :

• Citons d’abord l’expansion géographique à l’exemple de France Imageries Territoires qui compte franchir le cap de 400 radiologues associés en 2022.
• Ensuite, l’intégration d’innovations technologiques telles que l’IA embarqué, les équipements connectés ou la multi-modalité des examens. C’est notamment la stratégie poursuivie par le Groupe Vidi qui s’appuie sur une commission dédiée à l’IA et des partenaires pour encourager l’innovation.
• 3e axe, l’amélioration du parcours patient grâce au digital avec l’enrichissement des services en ligne et la digitalisation des centres.
• Les acteurs investissent aussi dans le déploiement de services de télé-imagerie.
• Enfin, l’étude passe également en revue les initiatives en matière RH ou comment les centres cherchent à recruter et fidéliser les radiologues et les manipulateurs. Résonance Imagerie, par exemple, mise sur les praticiens francophones diplômés à l’étranger.