Diagnostic in vitro : un retour à la normale inévitable ?

Les industriels du diagnostic in vitro peuvent aborder sereinement l’avenir. Après deux années d’hypercroissance due à la crise sanitaire, ils disposent d’une force de frappe financière susceptible d’être mobilisée pour renforcer leurs positions, voire se déployer sur de nouveaux marchés. Ainsi, bioMérieux a finalisé en mai 2022 sa plus grosse acquisition depuis 8 ans en s’emparant de l’Américain Specific Diagnostics, spécialiste des tests cliniques destinés à orienter le recours aux antibiotiques.

Pour autant, de nombreux défis restent à relever selon la dernière étude Xerfi Precepta dédiée à ce marché. Aux pressions tarifaires persistantes liées à la consolidation de la base de clientèle s’ajoutent les mesures d’économies imposées par les autorités à la biologie médicale. Il devient aussi impératif pour les acteurs d’accélérer leur virage vers les services afin de mieux s’affirmer comme de véritables partenaires des professionnels de santé et in fine renforcer leur pouvoir de marché.

Dans ce contexte, quels sont concrètement les leviers de croissance et d’adaptation privilégiés par les industriels du diagnostic in vitro ? Et comment l’activité évoluera d’ici 2025 : un retour à la normale est-il inévitable après deux années d’hypercroissance ? Pour répondre à ces questions, ce rapport a analysé les principaux axes de développement des acteurs. Citons en particulier :

• L’élargissement de l’offre de tests, à l’instar du lancement de tests de dépistage de la Covid-19 par Biosynex, la diversification vers les applications industrielles telle que pratiquée par bioMérieux ou encore l’essor des tests hors du laboratoire avec la prise de participation d’Eurobio Scientific dans la start-up Usense, spécialisée dans l’aide au diagnostic médical basé sur l’analyse urinaire.
Autre axe : le lancement de nouveaux automates, des appareils de plus en plus complexes et robotisés...
• … ou encore l’enrichissement de l’offre de services avec des logiciels de diagnostic, des outils d’interprétation des résultats ou des offres de formation.
• Enfin, l’étude analyse de façon détaillée les investissements en R&D et dans l’outil industriel engagés par les poids lourds du marché.