D’après la nouvelle étude Xerfi Precepta, l’idée de sobriété gagne du terrain au sein de nos institutions. Les équipes municipales ont pris conscience qu’il est nécessaire de modérer ou changer les pratiques de leurs administrations, voire des services publics. D’autant que les risques climatiques grimpent et que les citoyens, plus vigilants, scrutent les politiques locales en matière de transition écologique, et en particulier de décarbonation.
Cette nouvelle étude, basée sur l’analyse du bilan carbone de 260 territoires, permet d’identifier les villes et agglomérations les plus vertueuses, même si le chemin vers la neutralité carbone apparaît long et chaotique. Sur le plan humain, elle oblige en effet à une évolution des compétences des agents alors que la fonction publique locale peine déjà à recruter. Sur le plan financier, les investissements verts doivent doubler pour respecter la feuille de route nationale, dans un contexte de vives pressions sur le budget des collectivités entre l’inflation des coûts de l’énergie et la hausse des taux d’intérêt.
Dans ce contexte, quels leviers sont privilégiés par les élus pour décarboner leur administration ? Et comment faire du changement climatique une « opportunité » pour améliorer l’attractivité de son territoire ? Selon les experts de Xerfi, 6 leviers sont activés pour les collectivités territoriales afin d’assurer leur transition écologique :
- Premier levier, les solutions d’optimisation énergétique des bâtiments publics. Cela passe par l’isolation, l’efficacité énergétique ou l’automatisation. Citons à ce titre l’offre dédiée à la rénovation énergétique de Vinci, la solution logicielle d’optimisation des bâtiments de Siemens ou l’Académie Climat Energie qui encourage le déploiement d’écogestes par la ville de Bordeaux.
- Deuxième levier décrypté dans l’étude, l’approvisionnement en électricité verte décarbonée et l’autoconsommation. Ainsi, Plum Energie accompagne les collectivités en ce sens, tandis que la commune de Tramayes fait le choix de l’autoconsommation.
- La décarbonation de la mobilité des agents publics constitue un troisième levier. Cela se matérialise par l’utilisation de véhicules GNV, de bornes électriques et d’écoconduite. Citons à ce sujet le partenariat entre Izivia et la Métropole de Lyon pour le déploiement de bornes électriques.
- La décarbonation passe également par l’évolution de la restauration collective publique. Ainsi menus végétariens et approvisionnements locaux sont proposés dans cette logique, à l’image de la politique « du champ à l’assiette » de la communauté de communes du Pays de Langres.
- Enfin, dernier levier décrypté dans l’étude, la réduction de l’empreinte carbone de la commande publique. Nos experts se sont notamment penchés sur le concept de « numérique responsable ».
La réduction de l’empreinte carbone des collectivités locales passent aussi par la décarbonation des services publics, et plus précisément par la réduction de la consommation énergétique de l’éclairage public, l’optimisation des réseaux urbains de chaleur, ou encore la gestion des déchets et de l’eau…
Publié le mardi 23 mai 2023 . 3 min. 38
D'APRÈS L'ÉTUDE:
Les collectivités territoriales face à la transition écologique et à la décarbonation 1er trimestre 2023Les dernières vidéos
de Cathy Alegria
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