Les centres dentaires à l’heure de l’hypercroissance… et des scandales sanitaires

Les ouvertures de centres dentaires se poursuivent à un rythme effréné. Et tout porte à croire que cette démocratisation va s’accélérer avec la récente financiarisation du secteur. De nombreux acteurs du capital-investissement se sont en effet positionnés à la tête des plus grands réseaux. Et ces investisseurs comptent bien profiter du potentiel du marché dentaire pour imposer ce business model en France et davantage le structurer par des opérations de consolidation. Ce sont quelques-unes des conclusions réalisées dans la dernière étude Xerfi Precepta sur les centres dentaires.

En phase d’hypercroissance, les centres vont néanmoins devoir ajuster leurs stratégies face à une double menace. D’un côté, la multiplication de pratiques douteuses, avec récemment l’affaire Proxidentaire, les enjoint à accroître leurs efforts pour conserver la confiance des autorités et des patients. De l’autre, la mise en place du RAC 0 pour la majorité des soins prothétiques remet en cause leurs logiques de prix bas sur une bonne partie de leur activité et les pousse à se repositionner.

Dans ce contexte, faut-il s’attendre à une évolution du paysage français de la dentisterie ? Et quelles perspectives se dessinent pour les centres en France et en régions d’ici 2024 ? Pour répondre à ces questions, l’étude Xerfi Precepta a notamment décrypté les principales stratégies de croissance et de repositionnement des centres dentaires :

• Citons d’abord, les efforts consentis pour conserver la confiance des patients et des autorités malgré les scandales à répétition.
• 2e levier, le recrutement et la fidélisation des chirurgiens-dentistes, les centres travaillant en particulier la marque employeur.
• 3e levier, le travail sur la visibilité via le développement des logiques d’enseigne, le référencement systématique sur Doctolib et la communication sur les réseaux sociaux. F
• Enfin, l’une des grandes modalités de croissance des centres consistent à s’étendre rapidement, à grossir, pour réaliser des économies d’échelle, mieux maîtriser les coûts et donc les prix, surtout à l’heure du RAC 0.