Les experts en assurance dommages sous pression
Publié le lundi 23 mai 2022 .
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Deux sujets s’imposent à l’agenda des experts en assurance dommages : la diminution des coûts et l’enrichissement de l’offre. Il faut dire que leur modèle est mis en péril selon la nouvelle étude de la collection Xerfi Precepta sur la profession. La crise sanitaire a en effet accéléré la visio-expertise, une prestation facturée jusqu’à 20% moins chère aux assureurs. La baisse structurelle du nombre d’expertises de masse pèse également sur leurs honoraires en raison du repli de la sinistralité, dans l’auto comme dans l’habitation. Et puis, face à l’augmentation des coûts de réparation des véhicules notamment, les assureurs cherchent à réduire la charge des sinistres et mettent les experts sous pression.
De ce fait, comment les acteurs s’adaptent-ils à ces conditions de marché plus difficiles ? Et quelles sont leurs perspectives d’activité d’ici 2023 ? Pour y répondre, les analystes de Xerfi ont décrypté les principaux leviers d’ajustement et de croissance des acteurs à l’appui de nombreuses études de cas.
• 1er axe : l’optimisation du processus d’expertise grâce au digital. Les acteurs font feu de tout bois en adoptant le scan 3D, les drones, la blockchain ou encore l’intelligence artificielle. Idea Expertises a par exemple déployé un outil d’aide à la gestion de sinistres automobiles s’appuyant sur l’IA en partenariat avec Monk.
• 2e axe : l’amélioration de la satisfaction clientèle grâce à la simplification des parcours en ligne ou le déploiement d’outils de self-care.
Citons encore :
• Le déploiement sur des activités complémentaires comme les prestations avant et après sinistres et les services hors sinistres. Cette diversification vise à générer des revenus complémentaires, déployer des solutions globales destinées aux assureurs et aux assurés mais aussi à tirer profit d’opportunités de croissance sur des créneaux porteurs.
• 4e axe : le développement de pôles spécialisés par exemple dans la finance, l’énergie, le BTP et génie civil, l’environnement, l’art et la communication, l’agroalimentaire et plus récemment dans les risques cyber.
Au-delà de ces leviers, la course à la taille via des acquisitions devient également une option crédible pour sauvegarder les marges des experts en assurances dommages.
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