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Le conflit stratégique entre la Chine et les Etats-Unis ne se limite pas à la destruction de ballons dans l’espace… Les deux pays sont lancés dans une compétition entre une puissance dominante de l’ordre international qui veut le rester – les Etats-Unis – et une puissance montante qui veut prendre sa place – la Chine -. C’est un conflit classique, depuis Athènes et Sparte. Depuis le XVe siècle, seize conflits de ce type ont été recensés dont douze se sont conclus par une guerre et quatre par le renoncement de l’un des deux ennemis. Les Etats-Unis sont prêts à tout pour rester le dominant ; la Chine également, comme l’a clairement exprimé Xi Jinping, pour les remplacer.


Le conflit entre les deux géants se décline en deux luttes complémentaires : 1/ pour être la puissance géostratégique et militaire dominante et 2/ pour être le leader dans la révolution informatique mondiale. L’informatique, comme science et technologie, transforme le monde depuis quatre décennies comme la vapeur à la fin du XVIIIe siècle et l’électricité à la fin du XIXe siècle. Le numérique désigne les applications de l’informatique dans ses interactions avec les consommateurs. L’informatique est la mutation scientifique, technique, industrielle, énergétique et logistique qui fait fonctionner la planète et qui nous a fait entrer dans l’iconomie entrepreneuriale. Si l’informatique s’arrête, tout s’arrête ! Plus de banque, d’assurance, de logistique et d’approvisionnement. Mais également plus d’eau, de pain (les fours sont électriques) ou d’électricité, de télécommunications ou d’hôpitaux. L’informatique, qui fait fonctionner les systèmes électriques, fonctionne elle-même à l’électricité. Les prochaines guerres globales commenceront par la destruction des systèmes électriques : l’Ukraine à la puissance 100. La révolution informatique est hyper-industrielle et investir dans la production d’ordinateurs, de microprocesseurs, de robots et d’électricité est une question de survie.


Et depuis trois décennies, les élites françaises pensent qu’on est entré dans un monde post-industriel, post-travail et post-énergie. Réindustrialiser dans le monde hyper-industriel informatisé supposerait de doubler la production électrique en vingt ans, ce que nos dirigeants ne conçoivent même pas.


Ces deux pays dominent tellement la planète et leur conflit est si intense, qu’ils produisent près de 43% du PIB mondial, assurent près de 60% des dépenses militaires mondiales, contrôlent 80% des licornes mondiales en capitalisation et 100% des grandes plateformes mondiales avec les Gafam américains et les BATHX chinois. L’Europe est et se pense en marge de cette transformation totale alors qu’elle est une proie. L’Allemagne, qui n’a pas de Gafam – ce qui montre qu’elle n’est pas intellectuellement invincible -, investit depuis deux ans dans quatre grandes usines de microprocesseurs quand la France s’est lancée dans un demi-projet d’extension d’une capacité existante. Notre pays a préparé son suicide lent en sous-investissant dans la production électrique et informatique depuis quinze ans.


En France, le débat porte sur l’âge de départ à la retraite, qui sera encore un des plus bas du monde en 2030 à 64 ans, les inconvénients à construire des usines propres et des centrales électriques même propres, le désagrément à réintroduire l’excellence, la discipline et les devoirs à l’école, et les formes légales que pourrait prendre le droit à la paresse. Le tsunami économique et l’affaissement brutal de la protection sociale qui se profilent - sans réveil stratégique -, vont sidérer les Français au-delà de ce qu’ils ont ressenti dans les pires moments de notre histoire. Nous pouvons encore réagir à condition de comprendre le Nouvel ordre mondial.


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