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L'échec de l'Europe dans les nouvelles technologies et l'iconomie

Publié le mardi 13 juin 2023 . 4 min. 54

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Un point de stratégie et de méthode. Quand les deux grands acteurs de la Nouvelle Révolution industrielle les États-Unis et la Chine, privilégient des technologies, comme l’intelligence artificielle, les voitures autonomes ou les batteries électriques, ils associent toujours plusieurs entreprises nationales en compétition sur le développement de ces technologies et de leurs applications avec un environnement réglementaire adapté.


L’Europe, dans le même contexte, conçoit un environnement réglementaire ouvert aux Chinois et aux Américains, au moins autant qu’aux Européens. L’Union européenne a une vision réglementaire et « a-stratégique » du monde. L’approche réglementaire est utile en accompagnement d’une vision stratégique puissante, mais le réglementaire a-stratégique est un poison mortel.


Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne en charge des questions de concurrence, a indiqué souhaiter une inflexion à la doctrine européenne de la concurrence dans une conférence du 9 décembre 2019 en évoquant la nécessité de modifier les notions clés de « marché pertinent » dans le cadre de la révolution numérique, de « champ de la concurrence » pour intégrer les produits et services numériques dans l’analyse des dossiers de fusion-acquisition et a appelé à durcir les exigences de réciprocité dans l’accès aux marchés publics face aux concurrents de l’Europe. La doctrine européenne sur la concurrence n’a pas été modifiée depuis 1997, ce qui la rend en partie obsolète compte tenu de l’accélération de la révolution iconomique et de l’essor de la Chine. Pourtant rien de significatif n’a changé sur ces questions depuis 2019.


La Commission européenne avait bien annoncé en avril 2018 une initiative en faveur de l’intelligence artificielle en soulignant l’urgence du sujet. Avec juste dix ans de retard sur les États-Unis et la Chine ! Mais les budgets européens sont trois fois moins importants qu’en Asie (Chine, Japon et Corée du Sud notamment), et quatre fois moins qu’aux États-Unis. En 2021-2023, le retard de l’Union européenne s’est aggravé dans ce domaine.


En revanche, l’Europe est en avance dans la préparation de chartes éthiques pour l’utilisation de l’intelligence artificielle. Elles seront en effet utiles pour réglementer les achats de systèmes à base d’intelligence artificielle que nous importerons de Chine ou des États-Unis…


L’aspect existentiel de la révolution iconomique n’est pas compris par les responsables politiques et médiatiques européens. Il ne s’agit pas seulement de prospérité mais de liberté. Non seulement la Révolution industrielle de l’iconomie va repositionner tous les pays sur l’échelle de valeur ajoutée et de prospérité au cours des dix prochaines années – les pays ou continents qui ratent cette révolution devenant relativement pauvres et impuissants par rapport aux gagnants –, mais les perdants de la guerre économique et technologique seront marginalisés sur les plans politique et culturel.


L’approche réglementaire a-stratégique de l’Union européenne dans la Troisième Révolution industrielle prépare l’asservissement des peuples européens. Même si le Commissaire européen Thierry Breton a largement contribué à l’évolution de la pensée économique de la Commission européenne et à la mise en œuvre du DSA-DMA, il n’a pas obtenu les moyens nécessaires à une vraie politique stratégique lors de la négociation sur le budget européen 2021-2027 de 1 074 milliards d’euros pour sept ans. L’Europe s’est marginalement réveillé sous l’effet de la crise du Covid et de la guerre en Ukraine, mais son approche des problèmes mondiaux demeure essentiellement a-stratégique.


L’Allemagne, qui assume le leadership de l’Europe depuis l’affaiblissement français, mène une politique mercantiliste défendant les seuls intérêts allemands, ce qui ne favorise l’émergence d’une Europe – puissance, acteur stratège de son devenir.


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