Xerfi Spécific, le département études et prestations sur mesure de XERFI, fait ici le point sur la rénovation énergétique des logements en France en 3 séries de données :
La 1ère série permet d’évaluer le potentiel de ce marché. Après les transports, le bâtiment est le 2e secteur émetteur de CO2 et les logements pèsent pour deux tiers. Certes, ses émissions ont déjà reculé de 32% depuis 1990, mais la France doit atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. Il faut donc construire mieux et rénover davantage. Outre les incitations financières, des mesures coercitives existent comme la loi Climat et résilience qui va interdire la mise en location des passoires thermiques. 4,4 millions de biens seraient à rénover d’ici 2034 pour un montant estimé à 150 Md€.
Quel est l’impact pour les entreprises artisanales du bâtiment ? La réponse avec cette 2e série de données. Leur activité de rénovation énergétique des logements a bondi de 13% en 2021, soit plus vite que l’ensemble du marché de la rénovation. Estimé autour de 30 Md€ par an, ce segment se répartit entre les travaux sur l’enveloppe (63%) et les appareils de chauffage (37%).
Le mur d’investissement pour rénover thermiquement les logements n’est-il pas une machine à produire de l’inflation ? C’est fort probable quand on se penche sur notre 3e série de données. L’IPEA, l’indice de prix des travaux d’entretien amélioration a déjà bondi de 4,4% en 2021. Et eu égard au contexte géopolitique qui renchérit le coût de l’énergie et des matières premières, les révisions de prix s’annoncent encore supérieures en 2022…
À moins d’un contre-choc sur les prix des commodités, l’inflation sur les matériaux de construction risque in fine de freiner les prises de commande… et de rendre intenable le calendrier d’éradication des passoires thermiques.
Publié le jeudi 1 septembre 2022 . 2 min. 29
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de Christine Achaz
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