Xerfi Spécific, le département études et prestations sur mesure de XERFI, fait ici le point sur les dépenses de R&D en France en 4 séries de données :
La 1er série retrace l’évolution de la dépense intérieure en R&D depuis 2010. Jusqu’en 2020, cette dépense progressait de 2,7% par an. Selon les estimations de nos experts, le recul observé en 2020 a rapidement été comblé pour repartir de l’avant et dépasser 35 Md€ en 2021, en légère hausse par rapport à son niveau d’avant crise.
La 2e série détaille cette dépense de R&D par grand secteur. Ce sont les services les plus dynamiques, en hausse de 45% depuis 2015. A contrario, les industriels semblent contenir leurs efforts au cours de cette période. Si la désindustrialisation de notre économie explique en partie ce phénomène, c’est aussi un jeu de vase communiquant, car l’industrie externalise sa R&D à des prestataires de services : ESN, éditeurs de logiciels, bureaux d’études et autres ingénieristes.
La 3e série permet de situer la France par rapport aux autres pays de l’OCDE. Elle se positionne au 6e rang, derrière l’Allemagne, mais devant le Royaume-Uni. Mais rapporté au PIB, son effort de R&D glisse à la 14e place, loin derrière des champions de l’innovation comme Israël ou la Corée du Sud. Avec 2,2%, la France n’atteint toujours pas l’objectif de 3% fixés au début des années 2000 dans le cadre de sa stratégie Europe 2020.
La France possède enfin une double particularité comme le montre cette dernière série de données. Le soutien public, direct et indirect aux dépenses de R&D des entreprises est remarquablement élevé, autour de 0,4% du PIB, juste derrière la Russie. Le pays se distingue aussi par un modèle de soutien atypique : 70% de l’effort public est indirect via des exonérations octroyées aux jeunes entreprises innovantes et des incitations fiscales comme le crédit impôt recherche.
Publié le mardi 03 mai 2022 . 2 min. 33
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de Jérémy Robiolle
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