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L'épargne record et trop prudente des Français

Publié le mardi 13 novembre 2018 . 4 min. 11

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5 107 milliards d’euros, c’est le montant moyen du patrimoine financier des Français, qui restent parmi les plus gros épargnants du monde, juste derrière les Allemands. Cette somme qui n’incorpore pas l’immobilier des ménages, prend d’abord la direction de l’assurance-vie pour un peu plus de 38% de l’encours, principalement placée en fonds en euros, les plus surs. Deuxième placement fétiche des français, les dépôts bancaires (dépôts à vue et épargne réglementée type livret A) pour 30%. Viennent ensuite les actions, principalement non-cotées et les OPC (comme les SICAV ou les FCP).


Hausse du pouvoir d’achat, hausse de l’épargne


Non seulement les Français sont des fourmis, mais ce sont des fourmis très prudentes, les actifs risqués ne représentant qu’une petite partie du patrimoine. Cette double caractéristique d’une épargne abondante et peu risquée va se renforcer aux cours des prochaines mois et tout au long de 2019. Les flux d’épargne vont d’abord bénéficier de la hausse des revenus des ménages en fin d’année et ensuite de la persistance d’une grande défiance en l’avenir. Les Français se montrent en effet toujours très pessimistes sur leurs finances personnelles. Lorsque l’Insee les interroge sur leur situation financière, ils répondent qu’elle s’est particulièrement dégradée ces derniers mois, qu’elle est plus difficile que d’habitude et que cela devrait perdurer aux cours des prochaines semaines.


Dès lors, toute évolution positive du pouvoir d’achat sera perçue comme un coup de pousse transitoire, une cagnotte qu’il convient certainement mieux de mettre de côté plutôt que de consommer en cas de nouveaux coups durs. Cette propension risque en outre d’être renforcée dès janvier prochain avec les nouvelles hausses de taxes sur les carburants et la mise en place du prélèvement à la source qui amputera le salaire net des salariés inscrit sur la fiche de paie. Les flux d’épargne de précaution, c’est imparable, vont augmenter et prendront la direction des placements les plus sûrs. Un aperçu des évolutions probables à venir a d’ailleurs été donné au 2ème trimestre 2018 : la hausse de 0,7% du pouvoir d’achat a intégralement pris le chemin de l’épargne, dont les flux collectés passent instantanément de 16 à 23 milliards d’euros, en hausse donc de 7 milliards d’euros. Trois grandes lignes de produits en bénéficient : les placements à vue, les dépôts bancaires rémunérés et l’assurance-vie. À l’opposé, la chute s’accélère pour les placements en actions.


Les plus aisés attachés à l’épargne sans risque


Alors bien entendu, sur les 0,7% de hausse du pouvoir d’achat au deuxième trimestre, 0,4% sont uniquement due à la transformation de l'ISF en impôt sur la fortune immobilière (IFI). En d’autres termes, cela a d’abord bénéficié à la partie la plus riche de la population, celle dont la propension à épargner est la plus forte. Et même pour cette frange de la population, la moins réticente à la prise de risque, la transformation de l’ISF n’a pas fléché l’épargne vers les entreprises, contrairement au but recherché. Le ton est donné. Même les plus aisés restent attachés aux produits d’épargne les plus sûrs. Pourtant, la baisse du rendement des produits liquides, avec le retour de l’inflation aurait dû les rendre moins attractifs : à fin octobre, l’inflation en France a atteint 2,2%. En face, le taux du compte d’épargne logement est figé à 0,5%, celui du livret A à 0,75%, celui du livret d’épargne populaire à 1,25%. Quant au rendement de l’assurance-vie en fond euros, il voisine aux mieux les 2%.


En d’autres termes, les Français perdent de l’argent en plaçant leur épargne. Mais c’est un faux paradoxe. 1/En période de redémarrage de l’inflation, les ménages renforcent leur épargne de précaution, afin de faire face à des dépenses dont la valeur, en prix courant, est amenée à augmenter. Et 2/ Il y a une volonté implicite de maintenir constante la valeur du patrimoine. 2019 s’annonce donc comme une année record en matière de collecte d’épargne, une épargne défensive, peu rémunératrice, très loin des objectifs affichés par le gouvernement d’en faire booster de croissance pour les entreprises.


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