Dans le sillage de l’European Chips Act, une ère nouvelle s’ouvre pour la filière électronique française. Cette initiative, destinée à accroître l'autonomie stratégique de l'Europe, inspire de nombreux groupes. Ces derniers cherchent soit à intégrer des étapes clés de la production, soit à collaborer avec des partenaires plus proches géographiquement, pour garantir leurs approvisionnements en composants et équipements électroniques. De quoi créer un appel d’air et encourager les acteurs spécialisés à relocaliser. Ce regain d’intérêt pour une filière locale est d’autant plus fort que la demande explose avec l’IoT, l’électronique automobile, le cloud et quantum computing, l’IA ou la 5G.
Toutefois, selon l’étude Xerf Precepta sur cette filière le manque de main-d’œuvre qualifiée se révèle préoccupant, surtout dans un contexte de concurrence internationale pour les talents. Par ailleurs, de redoutables contraintes de compétitivité se posent à la filière française. Tandis que les pays à faible coût exercent une forte pression sur les prix, les donneurs d’ordres poussent les entreprises à sans cesse se réinventer et optimiser leurs process. Enfin, avec la montée des taux et la prudence du capital-investissement, les dirigeants du secteur sont appelés à sécuriser financièrement l'avenir de leur entreprise.
Dès lors, quel futur se dessine pour l’industrie électronique française d'ici 2026 ? Et quelles stratégies adopter pour améliorer sa compétitivité ? En réponse à ces problématiques, les experts de Xerfi ont analysé les logiques de croissance des acteurs de la filière électronique en France. Plusieurs sont à l’œuvre :
• D’abord, celle de l’innovation et du développement technologique. Cela se caractérise par des investissements significatifs dans les systèmes électroniques afin de rester à la pointe de la technologie et répondre aux exigences changeantes du marché. Des partenariats avec des instituts de recherche sont également initiés afin de stimuler l'innovation en fusionnant expertise académique et besoins industriels, à l’instar de Murata avec le CNRS.
• Autres logiques à l’œuvre, celle de l’optimisation des opérations et de la production ou encore celle de l'accroissement des capacités de production.
• Un certain nombre d’acteurs cherchent également soit à consolider leur industrie comme le fait Alliance Electronics par croissance externe, soit au contraire à engager une restructuration de leurs activités par recentrage.
• Enfin, l’heure est aussi à l’internationalisation afin de développer l’activité des entreprises et profiter de la croissance d’un marché des équipements électroniques largement globalisé.
Publié le lundi 12 février 2024 . 2 min. 56
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