Connexion
Accédez à votre espace personnel
Recevez nos dernières vidéos et actualités quotidiennementInscrivez-vous à notre newsletter
ÉCONOMIE
Décryptages éco Intelligence économique Intelligence sectorielle Libre-propos Parole d'auteur Graphiques Notes de lecture
STRATÉGIE & MANAGEMENT
Comprendre Stratégies & Management A propos du management Parole d'auteur
IQSOG
RUBRIQUES
Économie généraleFranceEurope, zone euroÉconomie mondiale Politique économique Emplois, travail, salairesConsommation, ménagesMatières premières Finance Géostratégie, géopolitique ComprendreManagement et RHStratégieMutation digitaleMarketingEntreprisesFinanceJuridiqueRecherche en gestionEnseignement, formation
NEWSLETTERS
QUI SOMMES-NOUS ?


Le cynisme des dirigeants : les conséquences

Publié le mardi 4 juillet 2017 . 5 min. 33

Voir plus tard
Partager
Imprimer

Le cynisme en entreprise est un phénomène qui s’est fortement développé dans les entreprises ces dernières années. D’ailleurs quand on parle de cynisme nous devrions plutôt parler des cynismes, au pluriel. Car il y a en effet deux types de cynismes présents simultanément en entreprise.


Découvrons ensemble ce phénomène.


Le premier cynisme est le cynisme des dirigeants de l’entreprise. Ou devrions-nous plutôt dire le cynisme « perçu » des dirigeants.


Le second cynisme est le cynisme des salariés. Le cynisme des salariés se développe en réponse au premier.


Une recherche approfondie a mis en exergue que plus de 50% de salariés considèrent les dirigeants d’entreprise comme cyniques. Mais qu’est-ce que cela veut-il dire exactement ? Et quelles en sont les conséquences ?
Le dirigeant cynique est le dirigeant qui est perçu comme :
- Faisant preuve d’un discours de duplicité
- Ayant une attitude de suffisance
- Etant suspect d’absence d’intégrité

Cette image des dirigeants s’est particulièrement développée depuis les années 2000 et est fortement véhiculée par la presse. Les multiples scandales autour des parachutes dorés, des délits d’initiés, des salaires et primes mirobolants en déconnexion avec l’état financier de l’entreprise, de l’écart grandissant entre les plus bas salaires et celui des dirigeants, du non-respect des engagements pris lors de plans sociaux, etc. ont été largement décrits et décriés par la presse.


Ces abus ne concernent bien sûr pas l’ensemble des dirigeants d’entreprise, cependant leur forte médiatisation et la récurrence des scandales, ont construit une représentation sociale collective du dirigeant, un dirigeant « type », qui incarne les caractéristiques du dirigeant cynique tel que nous l’avons décrit.


Ainsi, que les dirigeants répondent ou pas dans les faits à ces caractéristiques, ils sont largement atteints par ce stéréotype.


Cet état de fait génère des conséquences au travail qui sont importantes et qu’il ne faut pas négliger :
- Les salariés qui perçoivent leurs dirigeants comme cyniques non seulement ne leur font plus confiance, mais ils se méfient de tous leurs faits et gestes.
- Les salariés développent à leur tour une attitude cynique. Et voici le deuxième cynisme, le cynisme des salariés, qui émane en réponse au cynisme perçu des dirigeants. Le cynisme des salariés implique une attitude de méfiance et de désabusement au travail, impliquant des comportements de retrait, c’est-à-dire qu’ils vont réduire leur loyauté envers l’entreprise, ils vont cesser de faire des suggestions d’amélioration, ils ne feront plus de critiques constructives. De plus, et de façon plus visible, les salariés s’engagent dans des critiques ironiques, voire caustiques, vis-à-vis de toute démarche proposée par l’entreprise ou toute action réalisée par les dirigeants.


Les conséquences paraissent donc évidentes. Un climat de défiance s’installe dans l’entreprise menant à un cercle vicieux, les dirigeants considérant que les salariés ne sont pas impliqués et pas fiables, les salariés pensant qu’ils sont abusés et montrant par des comportements cyniques qu’ils ne sont pas dupes. Aucune issue vertueuse pour l’entreprise ne peut émaner d’un tel climat.


La porte de sortie pour améliorer cette situation et pour gouverner une entreprise de façon humaine et durable consiste, pour les dirigeants, à comprendre et à accepter la représentation sociale collective qui s’est développé autour de leur image, et à en tenir compte dans leurs actions de leadership. Un peu comme si la charge de la preuve incombait aux dirigeants, s’ils partent de l’hypothèse qu’ils peuvent être considérés comme cyniques par leurs salariés, ils peuvent tout à fait décider de développer l’image souhaitée par les ces derniers. Quelle est cette image ? L’image opposée de celle du dirigeant cynique :
- A la place de la duplicité, sincérité
- A la place de la suffisance, humilité
- A la place de l’absence d’intégrité, intégrité


Sincérité, humilité, intégrité… ces qualités du dirigeant vertueux n’empêchent pas d’offrir un projet d’entreprise ambitieux et volontaire, et d’avoir de l’exigence auprès des salariés. En revanche, elles permettent de combattre le climat de défiance généré par le cynisme, et créent les conditions d’instauration d’un climat de confiance au travail.


Téléchargez l'application


Les dernières vidéos
Management et RH

Les dernières vidéos
de Carolina Serrano-Archimi

x
Cette émission a été ajoutée à votre vidéothèque.
ACCÉDER À MA VIDÉOTHÈQUE
x

CONNEXION

Pour poursuivre votre navigation, nous vous invitons à vous connecter à votre compte Xerfi Canal :
Déjà utilisateur
Adresse e-mail :
Mot de passe :
Rester connecté Mot de passe oublié?
Le couple adresse-mail / mot de passe n'est pas valide  
  CRÉER UN COMPTE
x
Saisissez votre adresse-mail, nous vous enverrons un lien pour définir un nouveau mot de passe.
Adresse e-mail :