Il est des thèmes dont il est plus difficile de traiter que d'autres. Ainsi par exemple de celui de la souffrance au travail et des risques psycho-sociaux associés, qui s'invitent de manière récurrente à la une de l'actualité, à l'occasion de drames, et qui en disparaissent souvent tout aussi vite.
Les termes du débat sont largement connus : la mise sous tension de l'organisation dans des logiques de rentabilité à court terme conduirait à une pression à la limite du supportable sur les ressources humaines, dans un contexte où l'individu serait appelé à se penser comme un capital, et qui devrait dès lors n'avoir qu'une obsession : son employabilité.
Une telle vision s'inscrit dans une vision du travail vu comme une source aliénation et de reproduction d'un ordre social entre d'un côté, des dominants, et de l'autre, des dominés. Qui le seraient finalement toujours plus que jamais : pour filer un Michel Foucault dont est avide la littérature anglo-saxonne de management sur ces questions, le souci de soi aurait donc pénétré la sphère professionnelle individuelle.
Si l'on pense le travail sous l'angle de son rapport à la technicité, à la technique, c'est pourtant une réalité différente que l'on voit apparaître, où le coeur du sujet serait plutôt à chercher dans la dimension créative du travail, plus que une aliénation qui lui serait consubstantielle. Pour en discuter, Xerfi Canal a reçu François Vatin, professeur de sociologie à l'Université Paris Ouest Nanterre La Défense.
François Vatin, Repenser le travail, entre contrainte et création, une vidéo Xerfi Canal
Publié le mercredi 10 septembre 2014 . 6 min. 44
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