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En quelques années, les startups sont devenues les coqueluches du management. Il est probable que dans votre entreprise, on jalouse ces jeunes pousses, nécessairement agiles, résilientes et innovantes. De même, vos dirigeants vous enjoignent peut-être à fonctionner « en mode startup », ce qui sous-entend plus d’efficacité, plus de vitesse et plus d’adaptabilité. Même les responsables politiques portent aux nues ces entreprises émergentes et fond de la startup une icône de la modernité. Pour autant, vous êtes vous déjà demandé ce qu’est vraiment une startup ?


De manière très littérale, une startup, c’est une entreprise en démarrage. Si vous allez sur le site Internet de la banque publique d’investissement BPI France, vous y trouverez une intéressante distinction entre une entreprise classique et une startup : alors qu’une entreprise classique utilise son modèle économique de manière à dégager une rentabilité pérenne, une startup expérimente son modèle économique et teste son marché, sans nécessairement être rentable. Le caractère innovant et juvénile de la startup fait qu’elle est encore essentiellement une hypothèse, une entreprise en devenir.


Pourtant, on peut légitimement s’étonner de voir des startups qui ne dégagent aucune rentabilité attirer des investisseurs, parfois sur des durées particulièrement longues, et dans des proportions stupéfiantes. Le constructeur automobile Tesla a ainsi accumulé 11 années de pertes avant de dégager son premier bénéfice en 2020, 721 millions de dollars, ce qui ne l’a pas empêché de dépasser les 700 milliards de valorisation, soit mille fois plus. De même, toujours en 2020, Airbnb, qui n’a jamais été rentable depuis sa création en 2008, a dégagé le pire résultat de son histoire, avec une perte de 4,6 milliards de dollars, mais a pourtant réussi son introduction en Bourse, avec une valorisation de plus de 100 milliards. Si vous travaillez dans une entreprise classique, où le moindre déficit se traduit par des plans d’économie drastiques, voire par des menaces de licenciement, ces chiffres doivent pour le moins vous surprendre.


Afin d’expliquer cet apparent paradoxe, les fondateurs de startups ou leurs investisseurs font souvent référence à l’histoire d’Amazon. Ils expliquent que le géant de la vente en ligne a été déficitaire pendant plus de 15 ans, le temps de construire et de peaufiner son modèle économique, qui est une combinaison astucieuses de ventes, de commissions et de prestation de services, avant de dégager enfin des résultats positifs. Ils invoquent même la célèbre profession de foi adressée par Jeff Bezos, le fondateur d’Amazon, à ses concurrents : « votre marge, c’est mon opportunité », comme si le fait d’être déficitaire était la source de son avantage concurrentiel. Or, l’histoire est un peu plus subtile : Amazon n’a pas été déficitaire pendant 15 ans. Après sa création en 1994, Amazon a en fait été rentable dès 1996, puis il est vrai déficitaire de 1997 à 2002, mais surtout toujours rentable depuis cette date, sauf en 2012 et 2014. En 2020, son profit a même dépassé les 21 milliards de dollars. Il est donc quelque peu discutable de se comparer à Amazon pour justifier des pertes abyssales et redondantes.


Au total, ce qui fait la véritable différence entre une startup et une entreprise classique, c’est qu’une entreprise classique vend son présent, alors qu’une startup vend son futur. Cela dit, n’oubliez pas que ce futur n’est qu’une promesse, et que toutes les promesses ne sont pas nécessairement tenues.


Publié le mercredi 16 mars 2022 . 3 min. 55

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