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Les formations à l’entrepreneuriat pour les étudiants se sont considérablement développées ces dernières années. Selon les données des enquêtes "Génération" du Cereq, les étudiants ayant suivi ce type de formations sont plus souvent à leur compte et ont des conditions d’insertion meilleures en tant que salariés. Mais est-ce vraiment le produit de ces formations spécifiques ? Pas si simple selon l’analyse du Cereq !


Quel est le pari de ces politiques volontaristes qu’illustrent les dispositifs spécifiques tels que les Pépite, le diplôme étudiant entrepreneur et le statut national d’étudiant entrepreneur ?


C’est la conviction qu’il s’agit d’un levier d’insertion professionnelle et d’innovation mais aussi, à plus long terme, un moyen de développer des compétences utiles tout au long de la vie.


Que visent ces formations ? D’abord bien sûr, les attitudes vis-à-vis de l’entrepreneuriat, la capacité à créer et réaliser des projets concrets et innovants. Mais peut-être surtout le développement de "soft skills", des soft skills qui devraient les aider à trouver un emploi et à s’adapter à l’évolution des métiers, en un mot s’insérer durablement.


Peut-on mesurer leurs effets ? Réinterrogés en 2017, les répondants à l’enquête Génération 2010, soit 7 ans après la fin de leurs études et 4 ans après les résultats précédents on observe que le taux de jeunes indépendants parmi les sortants au niveau bac+5 s’est accru,


- passant de 4% à 7% parmi l’ensemble des bac+5,
- de 5% à 8% parmi ceux qui ont bénéficié d’un dispositif de formation à l’entrepreneuriat,
- et même 14% parmi les accompagnés à la création d’entreprise sept ans plus tôt.


Ainsi, l’effet d’un dispositif d’accompagnement semble perdurer.


Et concernant les diplômés salariés, les compétences professionnelles spécifiques apportées par ces formations semblent appréciées par les employeurs, ce qui se traduit, à caractéristiques comparables, par un bonus salarial.


Enfin, les jeunes formés à l’entrepreneuriat sont également plus souvent en emploi stable au bout de trois ans (CDI ou fonctionnaire).


Il faut en réalité nuancer ces résultats, car cela dépend beaucoup des "profils particuliers" des diplômés.


Quels sont-ils ? Ils ont en fait des profils assez proches et sont plus souvent issus d’écoles d’ingénieurs ou de commerce et moins d’un master 2, sauf dans les disciplines de gestion et de sciences appliquées.


Ils sont par ailleurs bien plus souvent entrés dans l’enseignement supérieur par une STS, une école post-bac ou par un IUT, plutôt que par une filière généraliste de l’université, ce qui témoigne d’un parcours de formation antérieur déjà bien professionnalisé.


Ils sont un peu plus souvent issus d’un milieu entrepreneurial, un peu plus modestes sur le plan économique et du capital culturel. Enfin, les hommes y sont surreprésentés.


Peut-on donc dire que ces formations ont des effets réels ? Oui mais. Car il y a un mais. Il y a un « terreau » favorable, avec des parcours d’études bien professionnalisés ou une origine de milieu entrepreneurial qui facilite l’installation à leur compte.


Si l’on tient compte du double effet du profil sur la formation et sur l’insertion professionnelle, l’impact bénéfique des formations disparaît ou s’atténue.


Il n’en reste pas moins que désormais ces formations à l’entrepreneuriat se généralisent y compris dans les filières classiques de l’université, à une échelle de masse, comme à Lyon.


Ainsi, elles augmentent indéniablement l’envie d’entreprendre à long terme et surtout permettent d’espérer un net élargissement des profils concernés.


Publié le mercredi 9 juin 2021 . 3 min. 55

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