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Le perfectionnisme : un défaut narcissique nuisible

Publié le lundi 28 mars 2022 . 4 min. 53

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Il est amusant de constater dans de nombreux entretiens, l'habilité de certaines personnes, à l'évocation de leurs défauts, de présenter le perfectionnisme comme une de leurs principales faiblesses.

Elles pensent ainsi répondre à la question qui leur est posée, tout en faisant valoir des qualités cachées visant à montrer leur détermination et leur sérieux.

De tels propos laissent également sous-entendre un engagement personnel, un goût pour l'exigence et la perspective d'un travail final de qualité, qui pourrait par exemple séduire un éventuel employeur.

Pourtant, bien souvent, l'utilisation de ce terme, loin d'être anodin, cache en réalité, une vulnérabilité et une fragilité plus profondes.

Il ne s'agit pas ici de traiter de l'aspiration légitime de parvenir à des résultats intéressants à forte valeur ajoutée. De même, Il est naturel d'encourager les énergies positives, qui permettent de parvenir à de grandes réalisations dans la Science, les Arts ou le Sport. Enfin, on peut tout à fait comprendre qu’un travail de qualité nécessite de la concentration et le souci du détail.

Mais ce type de comportements est envisageable et acceptable, à une seule condition…que l’individu s'inscrive dans une démarche qui autorise l'échec, l'incertitude et une certaine forme d'inachevé. En effet, vivre, c'est accepter de se heurter à la réalité, c'est-à-dire au réel, et donc à ce qui est par définition imparfait.

Or le perfectionnisme sous sa forme extrême consiste à se comporter comme si le bien et la perfection étaient atteignables. En effet, le perfectionniste s’inscrit dans une quête d'absolu et entend atteindre une qualité irréprochable. Si ce mécanisme ne relève pas, à proprement parler, d'un désordre intérieur, il est néanmoins la traduction d'une certaine forme de vulnérabilité psychologique.

Le perfectionniste va notamment chercher à éviter que son travail donne lieu à des critiques qui pourraient entamer sa confiance en soi ou son estime sociale.

Or tout travail, toute réalisation doit pouvoir en soi être évalué et critiqué.

Cet excès de perfectionnisme peut ainsi amener l’individu à développer des stratagèmes qui vont lui permettre d’échapper à la sanction de l’évaluation. Ces stratégies peuvent ici prendre différentes formes, comme celles :
- d’établir des objectifs irréalistes mais socialement valorisants, en revendiquant par exemple « l’incapacité de livrer un travail de qualité si certaines conditions ne sont pas remplies ».
- de refuser toute comparaison avec l’autre, par « une dévalorisation systématique et volontaire du travail d’autrui », ce qui rend caduque toute évaluation comparative.
- de remettre sans cesse au lendemain un certain nombre d’actions (en clair, procrastiner), afin que l’idéal (le but à atteindre) supplante systématiquement les tâches à réaliser.

Le sujet perfectionniste est donc conduit à recourir à une stratégie jusqu'au-boutiste qui va l'amener à privilégier le mode du "tout" ou "rien" et ainsi lui permettre l’absence de jugement et donc d’évaluation.

Ce comportement outrancier et excessif vient essentiellement du fait que la personne considérée refuse d’admettre ce qu'elle est au fond d'elle-même, en raison de ses propres défaillances narcissiques qui vont le conduire à surjouer le « processus » (intensité, travail, surinvestissement, efforts) sur le résultat à atteindre (production effective, performance et efficacité).

Ainsi, loin d'être anecdotique, le besoin de se présenter comme "perfectionniste" n'est jamais que la face visible d'une vulnérabilité cachée, qui peut être préjudiciable pour l'individu mais également pour son entourage.


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