Dans le monde professionnel, le surinvestissement peut être vu sous différentes facettes.
D'un côté, il peut constituer un risque réel pour la santé mentale et physique des collaborateurs, et être dangereux pour l'entreprise. C’est donc un mécanisme qu’il convient de gérer pour éviter tout risque de burnout ou de dépression.
De ce fait, les employeurs doivent non seulement identifier les signes de surinvestissement (anxiété, troubles de l’humeur, stress) mais aussi prendre des mesures proactives pour prévenir ces risques.
Plusieurs solutions peuvent être mises en place pour atténuer les conséquences négatives du surinvestissement des collaborateurs. Parmi celles-ci, on peut citer :
- l'établissement de limites claires, afin de maintenir un équilibre satisfaisant entre vie professionnelle et vie privée ;
- une meilleure communication propice au développement d'interactions sociales, qui peuvent contribuer à une meilleure gestion du stress chez les collaborateurs ;
- enfin, la promotion d'une culture d'entreprise ouverte et participative peut aider à prévenir l'isolement psychologique et favoriser un environnement de travail sain et épanouissant pour l’ensemble des employés.
Cependant, le surinvestissement peut également constituer une force motrice, génératrice de motivation et d'engagement, susceptible d'entraîner un mouvement chez des individus en quête de repères. Il peut également influencer positivement les membres d'une équipe, en les encourageant à surmonter leurs appréhensions.
En effet, les collaborateurs surinvestis peuvent être motivés par la passion, le sens du devoir, le désir de réussite ou encore leur volonté de contribuer à une cause sociale ou sociétale. Ils peuvent également considérer qu'ils ont une responsabilité particulière dans la réussite d'un projet.
Un surinvestissement bien géré peut donc aussi être bénéfique pour l'entreprise, à condition qu'il ne se traduise pas par des troubles de la santé mentale et physique.
À l’instar d’un joueur de football qui croit en la victoire de son équipe et crée une émulation, un collaborateur particulièrement motivé saura lui aussi générer une énergie positive.
Ce n’est donc pas tant le surinvestissement qui pose problème, mais plutôt le fait que les objectifs que se fixe le collaborateur soit en en accord avec les orientations de l'entreprise.
Selon les résultats de l'enquête d'opinion IFOP réalisée pour la Fondation Jean Jaurès, la prédominance de la résignation et de l'apathie en situation professionnelle représente des éléments préjudiciables à la performance tant individuelle que collective. De ce fait, une gestion habile et souple de collaborateurs surinvestis peut donc stimuler la créativité et l'innovation, tout en constituant une force motrice pour les autres.
Il est donc important de faire la distinction entre surinvestissement positif et négatif, et de veiller à ce que les collaborateurs formulent des objectifs qui s'alignent davantage avec les finalités de l'entreprise, afin que leurs efforts soient intégrés dans une dynamique collective.
En soutenant leurs salariés, les dirigeants peuvent donc stimuler la créativité et l’émulation, tout en préservant le bien-être physique et mental de leurs salariés.
Publié le mercredi 03 janvier 2024 . 4 min. 06
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