L’usage de la RFID progresse encore même si celle-ci fait moins parler d’elle, révolution de l’Internet des objets oblige. Des enseignes de retail aux industriels en passant par le milieu médical, les applications sont toujours plus nombreuses. De quoi soutenir les ventes à long terme. Par ailleurs, la RFID est idéale pour lutter contre la contrefaçon et commence également à être utilisée, en association avec la blockchain, pour garantir la provenance et la qualité des produits alimentaires. Et si les capteurs connectés sont parfois préférés aux tags RFID, les conflits d’usage demeurent pour le moment limités. Cette technologie s’impose de fait comme une brique de base de l’IoT, particulièrement compétitive pour la gestion des stocks et plus généralement la traçabilité des produits ou des personnes. Bien plus qu’un frein, la révolution de l’Internet des objets ouvre en réalité d’importantes opportunités de développement aux acteurs de cette industrie.
Les technologies RFID haute fréquence et surtout ultra haute fréquence sont donc encore loin d’avoir atteint la maturité. Les puces et tags ont encore d’importantes marges de progression, en termes de performance mais aussi de prix. Et si la valeur des offres dépend toujours du rapport qualité/coût des produits, elle se déplace de plus en plus sur de nouveaux maillons, dans le traitement et l’analyse des données collectées. Une évolution déjà observable sur d’autres marchés comme ceux des drones professionnels et des capteurs et particulièrement visible dans le retail. Les grands fabricants et intégrateurs développent ainsi leurs propres solutions d’analyse des data, comme !D Cloud de Nedap.
Pour autant, cette migration de la valeur n’a pas d’effet, pour le moment, sur le profil des compétiteurs et sur les équilibres concurrentiels en place. Au niveau hexagonal, le tissu d’acteurs nationaux, surtout composé de PME, occupe une position de leader dans la NFC, utilisée principalement pour le paiement sans contact et les titres de transport. La France est également bien placée dans la RFID HF pour le suivi des animaux d’élevage et domestiques. Les acteurs français sont toutefois beaucoup plus en retrait sur le segment de la RFID UHF. Et à l’exception de Parangon ID, aucun acteur national ne se hisse parmi le top 20 des leaders mondiaux de la RFID. Sur le segment des prestations de services, le paysage est très éclaté et aucun grand intégrateur spécialiste de la RFID n’a émergé nationalement.
La France dispose néanmoins d’atouts majeurs favorisant l’émergence de nouveaux acteurs de la RFID sur son territoire, avec à la fois la présence d’acteurs importants de la microélectronique tels Gemalto ou STMicroelectronics, une recherche publique de qualité, notamment l’Institut d’électronique et des systèmes (IES), et une large population d’ingénieurs bien formés. Le pays dispose en outre d’un écosystème de financement de plus en plus performant et d’une culture de l’entrepreneuriat croissante. Et les résultats sont là, à l’image de ceux obtenus par les start-up françaises Tageos, Biolog-ID ou Primo1D qui sont en voie de s’imposer sur leurs segments respectifs.
Publié le jeudi 16 avril 2020 . 3 min. 26
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