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L'économie collaborative, nouvelle forme du capitalisme

Publié le jeudi 15 décembre 2016 . 3 min. 52

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Les grandes théories mobilisées pour expliquer la performance des entreprises s’appuient bien souvent sur des postulats spécifiques, qui puisent leur origine dans l’idée de propriété des actifs.  Une entreprise performante est une entreprise qui détient ses ressources et les protège. Les ressources devraient être détenues, les salariés devraient être retenus. D’ailleurs, seule la propriété exclusive de ces ressources protègerait de l’imitation.


Cependant, on entend parler depuis plusieurs années de nombreux cas d’entreprise ayant fait, au moins en apparence, des choix différents. On parle de crowdsourcing, d’économie du partage, d’économie collaborative.


On considère souvent que l'économie de partage est une organisation de pair à pair, où les membres d’une communauté s'organisent pour créer un bien commun.


L'économie collaborative, plus large, se base sur la production et la consommation de biens et de services par une mise en relation entre individus. L’économie collaborative s’appuie donc sur une organisation « horizontale », facilitée par l'usage de plates-formes, via Internet notamment. 


Dans une acception large, l'économie collaborative inclut donc la consommation collaborative (couchsurfing, covoiturage etc.), la production collaborative (fabrication numérique, DIY, Fablabs, imprimantes 3D, maker space), les modes d’organisation collaboratifs (comme le coworking), et même la finance dite « collaborative » (crowdfunding, monnaies locales ou alternatives).


Ces nouveaux business models s’appuient sur de nouvelles règles pour l’échange économique, sur des rôles de moins en moins distincts entre producteur, distributeur et consommateur, mais surtout sur une approche différente de la propriété, basée la mutualisation des biens et des outils de production.


Ces modèles amènent notamment une nouvelle conception du lien entre propriété et performance car ils s’appuient sur des ressources qui ne sont pas détenues par l’entreprise (C’est le cas des appartements pour Air BnB) ou sur des travailleurs qui ne sont pas des salariés. Les plateformes telles que celles d’Uber donnent un accès à des ressources en nombre incroyable, qu’il s’agisse de voitures, d’appartements ou de main d’œuvre disponible. Avec de tels cas, les entreprises ont compris qu’elles pouvaient aujourd’hui être performantes sans s’appuyer sur des ressources qu’elles détiennent. Elles ont ainsi compris que l’usage vaut mieux que la possession.


Une telle approche leur permet aussi de grandir beaucoup plus vite puisque ces entreprises n’ont pas à investir dans certains actifs qui font la base de leur activité.


On semble donc assister à un recul de l’idéologie propriétaire dans la manière de mener les affaires dans des secteurs de plus en plus nombreux. Seulement, le vocable utilisé (économie du partage, économie collaborative…) ne doit pas faire oublier les réalités multiples de ces phénomènes.


La question de l’appropriation ou non par un acteur de l’actif auquel on collabore, puis celle de la capture de valeur créée, par les acteurs qui collaborent ou par la plateforme, permet de différencier les pratiques.


In fine, le recul du postulat d’une relation forte entre détention en interne des ressources et performance est largement remis en cause, mais il constitue plus une remise en cause de l’idéal-type de l’entreprise qu’une remise en cause du marché capitaliste, contrairement à ce que l’on peut lire régulièrement.


Car, si l’usage vaut mieux que la possession pour l’entreprise, c’est aussi parce que dans ces nouveaux business models basés sur les grandes plateformes, l’entreprise laisse parfois le consommateur être le propriétaire de l’actif exploité.


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