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Xerfi Canal TV a reçu Audrey Dhellemmes, project manager chez Viatys conseil pour évoquer notamment une situation qui peut apparaître comme un crève-cœur dans les entreprises : arrêter un projet innovant, et ce  même si on a toutes les raisons d’y croire et qu’on y est attaché.  

 

Pourquoi est-ce un sujet important ?

 

Vous l’avez dit Thibault, c’est souvent un crève-cœur. Et puis aujourd’hui, dans un contexte de tout-innovation, les entreprises lancent des grands programmes de transformation. Elles n’ont pas pour  habitude de les arrêter en route ! Il est pourtant parfois préférable de ne pas faire et d’arrêter les projets à temps. Il ne faut pas oublier que, plus on avance dans le projet, plus on investit financièrement et plus on engage des ressources, et donc plus il est difficile d’arrêter.

 

Alors quels sont les signaux qui indiquent qu’il est temps d’arrêter ?

 

Eh bien déjà, il s’agit de s’assurer que l’organisation de l’entreprise est convaincue par le projet et surtout n’a pas peur de l’échec. Si cette peur existe, alors il faut arrêter, tant l’échec est indissociable du processus d’innovation ! Mais surtout, il s’agit de ne pas faire de l’innovation pour de l’innovation, mais avoir une véritable stratégie derrière. C’est d’autant plus important que mettre en place une innovation prend du temps, coûte cher, et que les choses à l’extérieur de l’entreprise bougent très rapidement. Autrement dit, il y a le risque que l’innovation soit déjà dépassée dès le premier jour de sa mise sur le marché ! Il faut donc en passer par des prototypes ou encore des MVP, produit minimum pour mise sur le marché, que l’on peut lancer, même s’ils ne sont pas parfaits, et profiter des retours d’expérience pour les améliorer. 

 

il faut donc se remettre en question en permanence…

 

Oui absolument. C’est le sujet de l’appétence aux risques. D’ailleurs, l’absence d’évaluation régulière des risques est un signe inquiétant ! S’il n’y a pas d’analyse régulière autour de la question « quel est mon risque à faire versus mon risque à ne pas faire », alors mieux vaut arrêter le projet. 

 

C’est finalement une question de méthodologie…

 

Alors attention : il faut effectivement s’inspirer des socles méthodologiques : Agile, cycle en V ou même hybride. Mais je crois qu’il faut maîtriser les concepts pour mieux s’en détacher. Pour créer la disruption, il faut avoir un environnement non stable. On s’autorise alors à avoir l’esprit ouvert et à se dédouaner d’un environnement. DS4 Si la méthodologie de réalisation prime sur le résultat recherché,  eh bien c’est un nouveau signe qu’il faut arrêter le projet.

 

Alors comment dépasser ces problèmes ? Que recommandez-vous ?

 

Une solution intéressante à mon sens, c’est de faire des incubations dans des spin-off. Je veux dire par là que, pour les grands groupes notamment, il est possible de scinder une entité où on innove du reste de l’entreprise. Cette structure va pouvoir faire des tests, ou même créer de l’innovation en se détachant de l’existant. Il est en effet difficile d’être réellement disruptif si on reste ancré aux systèmes organisationnels & aux modèles actuels.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur ces modèles existants qui freinent l’innovation ?

 

Eh bien par exemple, beaucoup d’entreprises pensent qu’il est indispensable de mettre le consommateur au cœur du dispositif dès la création car c’est lui qu’il faut satisfaire à la fin. Elles vont donc lancer des études de marché. Et pourtant, les choses ne sont pas aussi évidentes en termes d’innovation. Je pense là à Steve Jobs, qui disait : « il est très difficile de concevoir des produits avec des focus groups. Un grand nombre de fois, les personnes ne savent ce qu’elles veulent jusqu’à ce que vous leur montriez ». L’iPad n’aurait peut-être jamais vu le jour si Steve Jobs était resté dans les modèles existants !

 

Audrey Dhellemmes, Savoir sacrifier un projet innovant (auquel on croit !), une vidéo Xerfi Canal TV

 

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En savoir plus sur le groupe Square


 


Publié le jeudi 30 juin 2016 . 3 min. 49

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