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Les startups, un relais de croissance pour les groupes français

Publié le jeudi 10 mars 2016 . 4 min. 44

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Xerfi Canal TV a reçu Marion Grandou, project Manager chez Viatys Conseil, membre de Square pour évoquer le cas des startups françaises qui passent sous pavillon étranger.

 

En quoi doit-on s’en inquiéter ?

 

- D’abord, il s’agit d’une perte de substance économique et fiscale pour la France.
- Il s’agit d’un coût d’opportunité pour les Groupes français qui ne travaillent pas avec des SU pour accélérer leur transformation et c’est surtout une perte de souveraineté économique.
- On a en tête quelques exemples très médiatisés : Priceminister par Rakuten, Au féminin et Se loger par Axel Springer, Neolane par Adobe mais c’est loin d’être un épiphénomène.
- Au cours des trois dernières années, les entreprises du SBF120 ont acquis 40 SU, en comparaison les GAFAM (gooogle, apple, facebook, amazon, microsoft) qui en ont acquis 160, soit 4 fois plus.
Comment expliquer que les entreprises françaises soient moins « acheteuses » de startups que les géants du numérique américain ?
- C’est lié à la culture d’entreprise française qui privilégie la croissance interne via notamment les labs et la R&D.
- Et puis autre élément culturel : la peur d’échouer. La croissance externe, c’est compliqué... Intégrer une startup avec une culture différente, des façons de travailler qui n’ont rien à voir, ça peut dissuader!

 

Les entreprises françaises peuvent-elles changer de culture ?

 

- Oui, et le changement culturel est déjà bien initié, les démarches se multiplient :
- à travers la création de fonds de corporate venture qui investissent donc dans des sociétés innovantes
- des accélérateurs et incubateurs au sein des Grands groupes
- les acteurs de l’open innovation se multiplient, il y a un vrai marché avec des acteurs tel quel Numa, the Family, la Banque publique d’investissement dont c’est la vocation, ect.
- Il y a aussi toute une série de démarches qui peuvent faire évoluer les entreprises « à petits pas » comme Neuilly nouveau média dont notre groupe est partenaire. Face à la peur de l’échec, je pense par exemple à commencer par nouer des partenariats commerciaux avec les startups, sans aller jusqu’au rachat, pour apprendre à travailler ensemble.

 

Et quels sont les pièges à éviter ?

 

- Le plus dangereux, c’est de se contenter uniquement de « l’effet com’ ». Il faut bien réfléchir à quoi le rachat va servir : rattraper un retard technologique ? Conquérir un nouveau marché ? La stratégie doit être clairement définie en amont.
- Autre conseil : identifier les bonnes cibles potentielles en s’appuyant sur des structures dont c’est le métier (Ex : BPI) et également banques d’affaires pour se constituer un pool pertinent.
- « On achète une entreprise pour ce qu’elle est mais pas pour ce qu’on veut en faire » disait Pascal Daloz, DG adjoint Dassault Systèmes. Je trouve que c’est très juste.

 

Dernière question : n’y a-t-il pas aussi une part de responsabilité chez les startupers ? On a parfois l’impression que le rachat par un grand groupe (à un prix exorbitant) devient l’objectif principal

 

Non, - Les investisseurs injectent de l’argent dans des SU uniquement dans une logique financière. La revente d’une SU ne doit pas être diabolisée, c’est une composante inhérente au pacte tacite entre entrepreneurs, investisseurs, et employés.
- Les entrepreneurs se méfient des grands groupes, ils ont tendance à les fuir. Et ils n’aiment pas qu’on vienne les voir comme des curiosités de la nature…
- Le boom entrepreneurial chez les jeunes ne s’explique pas par l’amour de l’argent. Il trouve plutôt ces sources dans les nouvelles envies et les nouvelles façons de travailler des jeunes générations. C’est la liberté de construire un produit, un service, de s’adresser à des clients et ne plus être prisonnier du process d’un grand groupe qui est à l’origine de leur envie de créer.

 

Marion Grandou, Rachat de Startups : la frilosité des grands groupes Français, une vidéo Xerfi Canal TV


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