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La crise du Covid-19 s’est diffusée très rapidement vers la plupart des secteurs d’entreprises, mais avec un degré et une intensité d’impact très différencié. En croisant deux informations — le degré de poursuite de l’activité pendant le confinement, déduit du recours au chômage partiel, et la perte de chiffre d’affaires appréhendée par l’intermédiaire des soldes d’opinion sur l’activité —, nous pouvons établir un premier bilan de l’état de santé des secteurs à la sortie du confinement.


Rapportée à ses effectifs salariés, l’automobile est la profession qui a cumulé le plus de recours au chômage partiel, devant la restauration, la construction et le commerce. Ces professions ont été prises sous 4 différents feux : pour certaines, cela a été une mise à l’arrêt totale de l’activité par décision administrative, pour d’autres, l’effondrement brutal de la demande s’est souvent cumulé avec l’impossibilité de mettre en place rapidement les mesures sanitaires imposées par les pouvoirs publics et sans recours possible au télétravail.


En croisant cette information avec l’évolution de l’activité, le diagnostic s’affine. La cartographie permet de distinguer trois grands ensembles : les épargnés, les impactés, les accablés.


Les secteurs les plus touchés : auto, commerce, restauration, intérim


En haut à gauche, quatre secteurs font partie des préservés : l’industrie pharmaceutique bien sûr, les IAA pour l’essentiel, la chimie auxquels s’ajoute une partie de la grande branche information-communication. Une partie seulement, car si certains services indispensables au télétravail ont été boostés par la crise du Covid-19, d’autres ont perdu pied. C’est par exemple le cas des médias avec l’effondrement des recettes publicitaires. Les professions en première ligne se situent en bas à droite.
L’automobile est, de loin, la filière qui a été la plus malmenée. Avec la fermeture des usines, dès le début du confinement l’activité a plongé et aucun retour à la normale n’est envisageable à court terme, compte tenu de la désorganisation des chaînes d’approvisionnement, des contraintes logistiques et de l’impact négatif des mesures de sécurité sanitaires sur la productivité. Par ailleurs, il faut rappeler que la production en France était déjà orientée en forte baisse pour 2020 compte tenu des mesures de délocalisation déjà prévues.


Suit un premier bloc, composé de l’hôtellerie-restauration. Deux secteurs parmi les plus directement et durablement touchés par les mesures de confinement, sans espoir réel de rebond avant l’été et la levée de l’état d’urgence sanitaire. Ces deux professions sont assez symboliques de la situation très dégradée des services aux ménages. Ce qui a été perdu, que ce soient des repas, des nuitées, un spectacle, un festival, etc., n’est tout simplement pas récupérable.


Le commerce ressort aussi particulièrement meurtri excepté sur la partie alimentaire. Pour les indépendants qui, souvent, ne possèdent qu’un seul magasin de petite taille, cette crise a des conséquences désastreuses. Certains ne s’en relèveront pas.
L’intérim est également en première ligne d’autant plus que les secteurs employant beaucoup d’intérimaires (l’automobile et la construction notamment) figurent parmi ceux qui ont enregistré les plus fortes baisses d’activité.


Construction, SAE, transport : de fortes disparités


Vient ensuite un ensemble de secteurs plus représentatif du centre de gravité économique du pays.


Il y a d’abord un gros morceau, celui de la construction avec deux forces contraires. Côté bâtiment, le redémarrage de la filière ne fait pas de doute, il y a suffisamment de chantiers dans le «?pipe?» à terminer et de grands projets lancés. En revanche, la monté à plein régime du secteur  après mai, peut s’avérer problématique, le temps que la filière en amont (cimentiers notamment) se mette en ordre de marche. Pour les travaux publics en revanche la situation est plus préoccupante. Avec le report du second tour des municipales, le gel traditionnel des projets au lendemain de la période électorale va s’éterniser au détriment de l’activité.


Viennent ensuite les services aux entreprises (SAE). Là aussi, les disparités sont fortes. Une partie de l’activité est corrélée à l’évolution de l’économie française. Ces professions sont bien adaptées au télétravail, comme les activités juridiques et comptables. Les missions récurrentes d’expertise comptable et les missions d’audit légal sont bien sûr les moins touchées, et nombre de cabinets sont d’ailleurs en surchauffe avec les besoins d’assistance des clients pour mettre en œuvre les mesures d’aide aux entreprises décidées en urgence par les pouvoirs publics. En revanche, le conseil en stratégie et management a été stoppé net dans son élan. La situation est par contre très différente dans les activités juridiques. La justice est à l’arrêt, d’autant que le confinement s’est inscrit dans la suite du mouvement de grève des avocats. Les cabinets d’avocats d’affaires ont vu se réduire le nombre de gros dossiers d’opérations financières. En revanche, les spécialistes du droit du travail sont souvent débordés, mais ils ne constituent qu’un effectif mineur de la profession.


Dans le transport, c’est le grand écart entre le transport routier de marchandises alimentaire et le transport aérien qui est à lui à l’arrêt dans le monde, entrainant dans sa chute toute la filière aéronautique.
On le voit, tous les secteurs sont loin d’être logés à la même enseigne.


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