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De l'immobilier aux placements : la réorientation de l'épargne

Publié le jeudi 29 juin 2023 . 4 min. 13

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Quand ils le peuvent, les Français continuent de mettre le plus d’argent possible de côté. Le taux d’épargne a certes reculé par rapport aux sommets atteints durant les périodes de confinements et de restrictions sanitaires, mais il reste nettement supérieur à son niveau d'avant la pandémie. Les ménages ne puisent donc pas dans leur cagnotte héritée de la période Covid, ils l'abondent.


Une protection contre la hausse des prix


Ce phénomène s'explique principalement par la volonté des particuliers les plus aisés de protéger leurs revenus contre les assauts de la hausse des prix à la consommation. Outre le maintien d'une surépargne, le retour de l'inflation et ses conséquences sur la politique monétaire poussent aussi les épargnants à changer de stratégies dans la gestion de leurs économies.


Pour bien comprendre les mécanismes et transferts qui se sont mis en place, un détour sur les rouages des circuits de l'épargne est nécessaire. L'épargne, c'est un résidu, c'est la partie non consommée du revenu disponible brut, c'est-à-dire après paiement des impôts et cotisations sociales et le versement des prestations sociales. Augmentée de l'endettement nouveau net des remboursements, elle sert essentiellement à financer l'achat de logements et à faire des placements financiers. Ces derniers sont constitués de produits de taux (dépôts à vue, Livret A, etc.) et de produits de fonds propres (comme les actions ou l'assurance-vie en unité de compte).


L'augmentation de l'épargne financière


Côté logements, la tendance est à la baisse. Entre la remontée des taux d'intérêt et des banques devenues plus sélectives, la capacité des particuliers à investir s'est réduite. Cela se voit notamment à travers le tarissement des flux des crédits nouveaux à l'habitat tombés à leur plus bas niveau depuis le premier confinement de 2020 et des encours qui plafonnent. Le reflux de la part de l'investissement construction dans le revenu des ménages est bien le signe que l'effort a été relâché de ce côté-là.


En revanche, le taux d'épargne financière se situe près de 3 points au-dessus de sa moyenne de long terme. C'est pourquoi les flux cumulés des placements financiers se situent à des niveaux exceptionnellement élevés, bien au-dessus des standards qui prévalaient avant la crise de la Covid et du retour de l'inflation. Rien ne semble indiquer que cet effort va se relâcher au cours des prochains mois. L'opportunité d'épargner reste en effet à des niveaux historiquement élevés.


Progression de l’assurance-vie en UC


Une double bascule s'est ensuite mise en place :


1. D'abord entre produits de taux et produits de fonds propres. Ces derniers, plus risqués, offrent évidemment une espérance de rendement supérieure, ce qui en régime d'inflation élevée est plutôt plébiscité. Signe de cette appétence, la forte progression des flux nets de l'assurance-vie en unité de compte (UC). Ce produit structuré constitué d'actions, d'obligations, de Sicav et autres dont le capital n'est pas garanti et le rendement lié aux performances des marchés financiers profite de la faiblesse de la rémunération des assurances-vie en fonds euros. Comprise entre 1 et 2% en moyenne en 2022, elle est moins attrayante que celles proposées sur les livrets d'épargne réglementée.
2. La seconde bascule s'effectue à l'intérieur des produits de taux avec un mouvement des dépôts à vue vers les dépôts rémunérés. Si certains Français puisent dans leurs comptes courants, c'est aussi pour faire face au gonflement de leurs dépenses quotidiennes avec l'inflation, mais le synchronisme entre les deux courbes ne laisse pas beaucoup de place au doute. Les comptes à terme en profitent, mais plus encore l'épargne réglementée qui atteint des montants records, hors périodes de relèvement du plafond du Livret A. Ces placements profitent de l'augmentation des taux proposés qui s'étale depuis le 1er février dernier de 3% jusqu'à 6,1% pour le livret d'épargne populaire, alors que d'autres hausses sont attendues en cours d'année. Parmi ces produits, la collecte nette sur le Livret A a doublé sur les 5 premiers mois de l'année par rapport à 2022. De leur côté, les encours du Livret d’Épargne Populaire explosent pour se rapprocher de leur sommet historique après des années de baisse.


La tendance est bien au maintien d'une épargne exceptionnelle : une épargne pour se protéger de l'inflation qui se dirige vers des produits de taux, une épargne de précaution face à un avenir incertain. Bref, une épargne qui n'est pas prête d'être libérée.


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