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Des secteurs qui rebondissent, mais pas de croissance stable

Publié le vendredi 17 juillet 2020 . 4 min. 23

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Pour de nombreux secteurs, parler de rebond d’activité est plus approprié que de parler de reprise. Et c’est vrai, le rebond est plus fort que prévu. Il s’est rapidement diffusé par l’intermédiaire de deux principales courroies de transmission.


Les secteurs dopés par la remontée de la consommation


Il y a d’abord un premier bloc attaché à la puissante remontée de la consommation des ménages. Les secteurs BtoC sont donc aux avant-postes même si tous ne progressent pas à la même allure. Tout dépend de leur dépendance à l’accueil du public et surtout aux contraintes de promiscuité et de contacts interpersonnels. Les professions relevant du tourisme, de l’hébergement, de la restauration, de la culture, du sport, de l’événementiel, du transport aérien ont pour beaucoup pu redémarrer leur activité à partir du 11 mai, mais les contraintes sanitaires et les appréhensions de la clientèle freinent considérablement le redémarrage de l’activité. Pour ces professions « entravées », le rebond est non seulement restreint, mais aussi sans effets de rattrapage.


À l’opposé du spectre, des secteurs sont en « effervescence ». La réouverture des commerces a provoqué des dépenses de rattrapage, si bien que le niveau de la consommation des ménages en produits manufacturés surplombait de 6% en juin son niveau normal. C’est symbolique, mais dans l’automobile les immatriculations en juin 2020 ont été supérieures à celles de juin 2019 de 1,2%, bien aidées il est vrai par la prime à la conversion. Un premier schéma de la reprise se dessine : le parachute du chômage partiel a permis de préserver une large part des revenus. Le retour de la clientèle, qui dispose de l’épargne forcée constituée lors du confinement, booste la consommation et le commerce. Une fois les stocks écoulés, les circuits de distribution mettent sous tension les filières situées en amont : du négoce, en passant par la logistique et le transport jusqu’aux industriels.


Les secteurs à l’arrêt et qui rattrapent leur retard


Le second bloc du rebond d’activité est constitué de nombreux secteurs qui ont été à l’arrêt pendant deux mois, dans l’impossibilité de s’organiser en télétravail ou de mettre en place les gestes barrières. Ces métiers sont confrontés à une accumulation de retards d’activité à combler. Ils ont dû redémarrer sur les chapeaux de roue, mais avec parfois un manque de personnel. C’est le cas du contrôle technique automobile, de certaines professions médicales et surtout du BTP. Dans le bâtiment, plus de 95% des chantiers étaient rouverts fin juin, et près de 4 sur 5 tournaient déjà à un rythme jugé normal un mois seulement après la fin du confinement. L’évolution mois par mois montre bien avec quelle force l’activité est repartie en mai et poursuivie sur sa lancée en juin.


Période d’activité traditionnellement creuse pour le BTP, l’été s’annonce actif. Ce dynamisme du BTP se diffuse mécaniquement à la filière des matériaux de construction et à celle des engins de chantier. Toujours en amont, il faut ajouter les cabinets d’architectes, d’ingénieurs. Il ne faut pas non plus oublier les agences d’intérim : 1 intérimaire sur 5 était employé par la construction en 2019. Autre élément à ne pas négliger, l’ensemble des acteurs qui participent au financement. Certes, la construction pourrait venir buter sur la dégradation des revenus des ménages et des entreprises, mais à court terme sa contribution au redressement reste déterminante.


Effets accordéon


Le premier étage de la fusée du rebond s’est allumé grâce au boum du commerce et du BTP et de proche en proche aux industries et aux services BtoB qui leur sont liés. Aidés par les moteurs d’appoint liés aux secteurs qui surfent sur les nouvelles tendances plus durables accélérées par la crise (nouvelles mobilités, télétravail, diversification et dématérialisation des circuits de distribution, etc.) cela a déjà permis de ramener l’économie à 90% de son niveau normal et probablement à 95% dès septembre.


Mais dans nombre d’activités, l’évolution ne sera pas linéaire, avec des effets d’accordéon qui sont autant d’effets négatifs de diffusion d’un secteur à l’autre. Et puis, il ne faut pas oublier la trop lente remontée des exportations qui constitue un sérieux frein au retour à la normale. Nul doute que la mise en place des plans de relance français et européens et la capacité des agents économiques à s’adapter à une situation sanitaire encore délicate seront décisives. Il faudra surmonter bien des rechutes et des rebonds sectoriels pour faire une vraie reprise économique généralisée.


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