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Le vent a définitivement tourné pour les cadres. Avec le basculement du marché du travail, ils ne sont plus maîtres du jeu. La réalité du terrain est celle d’une détérioration générale du climat de l'emploi couplée depuis peu à une vague de suppressions de poste en liaison avec la flambée des défaillances. Le marché du travail a logiquement fini par craquer et le 4ème trimestre 2023 a marqué la fin de deux années euphoriques post-Covid dans le secteur privé. La remontée du taux de chômage est enclenchée et la faiblesse des perspectives de croissance ne laisse pas entrevoir autre chose que la consolidation de cette tendance sans échappatoire possible pour les cadres.


La chute des offres d'emploi


Tous les indicateurs les concernant vont d’ailleurs dans ce sens. Côté volumétrie, moins de 550 000 offres d’emplois ont été publiées sur le site apec.fr l’année dernière, soit 12 % de moins qu’en 2022. Si la moyenne n’est pas flatteuse, la dynamique est plus sombre encore : le ralentissement du nombre d’offres publiées s’étant accentué au fil du temps. Toutes les familles de métiers sont en outre concernées, y compris les plus recruteuses comme la fonction « informatique » ou « commercial-marketing », confirmant l’ampleur et la profondeur du retournement. Témoin de l’inversion du rapport de force entre les employeurs et les cadres, les difficultés de recrutement se sont relâchées et la concurrence entre recruteurs est devenue moins vive. Dans la continuité d’une fin 2023 difficile, 2024 a commencé au ralenti. C’est le sens qu’il faut donner à la tendance prise par les intentions de recrutements pour le 1er trimestre, tombées à un niveau nettement inférieur à celui d’il y a un an quelle que soit la taille d’entreprises. Les cadres l’ont d’ailleurs bien intériorisé et ils sont moins nombreux à se déclarer en recherche active d’un nouvel emploi.


Des salaires sous pression


La réforme des retraites complique de surcroît la situation en contraignant nombre de seniors à rester en activité. Bref, les opportunités de mobilité externe comme interne vont se réduire, or il s'agit de la voie royale pour être augmenté. Le millésime 2024 s’annonce en outre moins généreux que celui de l’an passé en matière salariale. Selon les travaux du groupe Alpha qui a passé au crible près de 550 accords portant sur les rémunérations déposées auprès du ministère du travail au 10 janvier dernier, près du quart ne prévoyaient pas de mesures de hausse de salaires alors que les cas de stagnation étaient marginaux l’année dernière. Quant aux entreprises ayant négocié des augmentations, les budgets sont inférieurs de plus d’un point à ceux de 2024.


Les primes de partage de la valeur en recul


Le contexte général n’est pas porteur et la formation même des rémunérations des cadres devient un handicap. D’abord, pour beaucoup une part conséquente de leur rémunération est variable : prime sur objectif, commission sur le chiffre d’affaires, etc. Or, les perspectives de hausse sur cette partie s’assombrissent avec la dégradation de la conjoncture tout comme celle liée au résultat de l’entreprise.


Quant à la prime de partage de la valeur ajoutée, instrument plébiscité par les employeurs pour donner un coup de pouce aux hautes rémunérations, elle va subir cette année un triple assaut : moins d’entreprises ayant signé un accord salarial ont prévu une telle prime ; le montant est en baisse et pour terminer leurs avantages ont été rognés depuis le 1er janvier 2024 ; à quoi s’ajoute la fin de leur exonération d’impôt sur le revenu. Autrement dit, pour un même effort de l’employeur, le salarié touchera beaucoup moins.


Assèchement des offres d’emplois, mobilité réduite, pression sur les salaires, partie variable comprimée, primes « Macron » moins avantageuses, 2024 c’est la douche froide pour les cadres.


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