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Hauts revenus : décryptage des 10 % les plus élevés

Publié le lundi 4 mars 2019 . 5 min. 02

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Revenus, impôts, consommation, épargne, patrimoine comment se positionnent les 10% les plus aisés sur ces 5 critères fondamentaux par rapport aux 90% les plus modestes ?


Avant toutes choses, pour faire un voyage à l’intérieur du dernier décile des Français les plus riches, il faut poser une première borne pour déterminer à partir de quel niveau revenu une personne intègre le top 10. D’après les données de l’INSEE, il faut disposer de 45 220 euros de revenu initial annuel, c’est-à-dire avant impôts et prestations sociales. C’est environ deux fois plus de ce que perçoit la moitié des Français. L’écart est important, mais ce n’est rien par rapport à la réalité car il s’agit juste d’un rapport vis-à-vis de la borne basse des 10% les plus favorisés en d’autres termes du revenu plancher nécessaire pour intégrer ce groupe. Or, les personnes composant le dernier décile disposent en moyenne de 72 450 euros, c’est 3,5 fois plus que le revenu moyen du reste de la population.


Dernier décile : des écarts énormes


Mais il faut encore affiner l’analyse tant les écarts sont énormes à l’intérieur même du dernier décile. Les « moins riches des riches perçoivent » en moyenne près de 61 000 euros de revenus par an soit un rapport de 1 à 3 avec les 90% les plus modestes. C’est beaucoup mais avec un revenu mensuel de 5 100 euros pour une personne seule on est très loin de l’image d’Epinal du milliardaire. En se concentrant maintenant sur les 1% les plus aisées, le rapport s’élève et atteint 8,5 avec 176 990 de revenus annuels, l’équivalent de près de 15 000 euros mensuels pour une personne seule. Cela permet un train de vie sans grand rapport avec le reste de la population, même si le système français de redistribution, fait d’impôts et de prestations sociales, réduit les inégalités en montant mais aussi en proportion des revenus grâce notamment au poids et la progressivité de l’impôt sur le revenu : 25% de l’impôt sur le revenu est acquittée par les 1% les plus favorisés, 35% par les 9% situés juste en dessous. En d’autres termes, les 10% de la population disposant des revenus initiaux les plus élevés contribuent à 60% de l’impôt sur le revenu, les 90% restants 40%.


Finalement, en termes de niveau de vie (c’est-à-dire une fois intégrée les prestations sociales, l’impôt sur le revenu, la taxe d’habitation, la CSG et la CRDS), les 10% les plus aisés disposent en moyenne de 37 570 euros par an, l’équivalent de 3 130 euros par mois pour une personne seule ou de 5 635 euros pour un couple avec un enfant de moins de 14 ans. Avec ce trait particulier, plus les revenus sont importants, plus la source se financiarise et est liée au patrimoine et non plus à l'activité professionnelle.


Cercle vertueux de l’enrichissement


Des hauts revenus pour consommer et épargner pour se constituer un patrimoine. C’est une évidence que l’Insee traduit dans les chiffres, les 10% les plus favorisés dépensent environ deux fois plus que le Français moyen et représentent près de 20% des dépenses totales. Si en valeur absolue ils consomment un peu plus de tout, leur part dans certaines dépenses dévoile une surreprésentation très nette dans les dépenses liées aux loisirs, à la culture et plus globalement à l’ensemble des services. Dans les services à domicile, par exemple, ils représentent 47% du total. En d’autres termes près d’un euro sur deux dépensé dans ce secteur l’est par les 10% les plus aisés. Leur part est aussi considérable dans les voyages à forfait ou organisés, la restauration, les achats de livres jusqu’aux services sportifs et récréatifs.


Si les plus favorisés dépensent beaucoup il épargne, toute chose égale par ailleurs, encore plus par rapport au reste de la population. Les données de l’INSEE ne permettent pas de rentrer dans le détail des déciles, la photo du taux d’épargne par quintile donne toutefois un bon aperçu de ce qui se passe : les 20% des ménages les plus aisés parviennent à mettre de côté environ 30% de leur revenu. Compte tenu des masses en jeu, cela représente près des deux tiers des sommes épargnées.


Cette épargne vient abonder un patrimoine déjà important qu’il se soit constituer au fil du temps ou hérités. Les 1% des mieux dotés détiennent ainsi 16% du patrimoine brut disponible, soit environ 1 640 milliards, les 5% possèdent 33% et les 10% quasiment la moitié du patrimoine total soit 5 110 milliards et son augmentation va de pair avec l’augmentation des revenus, ce qui alimente l’accumulation des richesses. Pour les mieux dotés il est alors envisageable de parler d’un cercle vertueux de l’enrichissement.


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