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Ce n’est pas encore un raz de marée à proprement parler, mais la vague des défaillances grossit. Plus de 55 000 procédures ont ainsi été ouvertes l’année dernière, qu’il s’agisse d’une sauvegarde, d’un redressement ou d’une liquidation judiciaire, soit autant qu’en 2019. Il est toujours possible de minimiser le phénomène en arguant que le nombre de défauts reste inférieur à son niveau moyen enregistré sur la période 2010-2019 ; que beaucoup de défaillances sont un rattrapage hérité du soutien massif fait aux entreprises pendant et juste après la crise de la Covid. Le profil infra-annuel de la sinistralité ne laisse cependant pas planer beaucoup de doutes. Son explosion au 4ème trimestre dernier illustre bien plus les difficultés actuelles des entreprises qui naviguent dans un contexte très difficile : activité en berne, taux d’intérêt élevé, pression salariale forment un cocktail explosif pour des sociétés aux trésoreries déjà asséchées.


Un contexte plus difficile pour les entreprises en soutien du fonctionnement des entreprises


Après une année compliquée, 2024 s’annonce pire encore et la barre des 60 000 défaillances sera franchie. Le tissu productif n’en sortira pas indemne mais tous ne subiront pas l’onde de choc de la montée de la sinistralité avec la même intensité.
Il y a d’abord tous les perdants habituels, principalement ceux qui interviennent en soutien au fonctionnement des entreprises. Sont d’abord concernés les professions qui gravitent autour de la gestion des locaux. Les professionnels de l’immobilier d’entreprises sont plus particulièrement exposés car les bailleurs se retrouvent avec des locaux vacants. Ce sont autant de revenus locatifs en moins ce qui peut affecter leur propre capacité à couvrir leurs coûts. De façon plus indirecte, la vacance prolongée peut aussi entraîner une dévalorisation des biens, des frais de remise en état des locaux, mettre la pression sur les loyers et/ou les mesures d’accompagnement (franchise de loyers, travaux d’aménagement, etc.). Les services de nettoyage, de gardiennage font partie de ce lot.


La deuxième famille de perdants s’articule autour des fonctions supports qui ont été massivement externalisées par les entreprises. Il y a un premier bloc autour de la gestion des ressources humaines : nombre de services de paie ont été sous-traités à des cabinets spécialisés qui perdent des clients avec la montée des défaillances. Mais c’est vrai aussi pour les agences d’intérim, les chasseurs de têtes, les organismes de formations professionnelles. Un vaste ensemble de professionnels intervenant dans la finance, la gestion administrative et le suivi des affaires juridiques des entreprises sont également concernés : cabinets comptables, contrôleurs de gestion, commissaires aux comptes, cabinets d’avocats, la liste n’est pas exhaustive. Impactés également les spécialistes des systèmes d’information, c’est-à-dire les entreprises de services du numérique, et enfin tous les professionnels qui interviennent dans le marketing-communication ou en conseil en stratégie : agences de publicité, instituts de sondage, d’études de marché ; centres d’appels etc.


Commerce, hébergement-restauration et construction en première ligne


Pour tous ces professionnels, la sanction est double : leur portefeuille client se réduit ; la concurrence se renforce et la pression est mise sur leurs tarifs, ce qui les fragilise. Autres victimes collatérales de la montée de défaillances, les banques : la montée des créances douteuses, les défauts conduisent à des pertes. Mais ce n’est pas le plus important car elles sont surmontables. En revanche, bien plus pénalisant est le durcissement des conditions de financement des entreprises, notamment des PME. De même, avec la montée de la sinistralité, le risque d’impayés augmente ce qui pousse les entreprises à se couvrir au moment où le coût de la couverture s’élève, ce qui grève un peu plus les marges.


Il faut pour terminer prendre en compte la structure sectorielle de la montée des défaillances. Certes la base est large, mais parmi les branches les plus concernées : le commerce, l’hébergement-restauration et la construction. C’est un très mauvais signal pour les secteurs situés en amont comme les matériaux de construction ou les biens de consommation. Loin de se limiter aux entreprises concernées, la montée des défaillances fragilise l’ensemble du tissu productif et le mouvement va prendre de l’ampleur cette année. Pour les finances publiques, le coup est rude aussi car avec l’augmentation de la sinistralité ce sont autant de rentrées fiscales et sociales qui vont faire défaut.


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