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La conjoncture de la rentrée : le marché intérieur à la peine

Publié le mardi 29 août 2023 . 4 min. 13

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Le diable se cache dans les détails. C’est pourquoi les « cocoricos » qui ont suivi l’annonce des chiffres du PIB au 2ème trimestre risquent bien de se terminer en « couac » d’ici la fin de l’année. Assurément, la croissance est bien meilleure qu'attendu, mais à y regarder de plus près, seul le moteur extérieur tire dans la bonne direction quand celui de la demande domestique pousse à contresens.


Alerte rouge sur le marché intérieur


C’est donc sur un terrain miné qu’évoluent TPE, PME, ETI tournées vers le marché intérieur :


• C’est déjà perceptible dans la forte progression des défaillances. La modification temporaire des dates de déclaration de l'état de cessation de paiements puis les mesures publiques de soutien en trésorerie ont assurément maintenu en vie des sociétés pendant la crise sanitaire et l’après-immédiate période Covid. Il faut donc voir dans cette remontée un effet rattrapage, mais l’explication reste partielle. L’accroissement de la sinistralité porte aussi la marque de l’assèchement de la demande domestique et de la montée des difficultés financières des entreprises. Tous les secteurs sont concernés par l’explosion du nombre de défauts : hôtellerie-restauration, industrie, information-communication, commerce, BTP, etc., ce qui doit inquiéter.
• Second indice de la détérioration de la conjoncture intérieure, les créations d’emplois dans le privé se réduisent rapidement et le nombre d’intérimaires recule depuis maintenant deux trimestres. Il faut y voir les premiers signes de la fragilisation du marché du travail.


Des difficultés sur trois fronts


L’analyse des enquêtes de conjoncture, les perspectives d’évolution de l’environnement économique et financier des ménages, des entreprises ou de l’administration publique ne poussent pas en outre à être très optimistes pour les prochains mois :


• Côté consommateurs, la confiance stagne à des niveaux désespérément bas et même si les Français anticipent une amélioration de leur situation financière en raison du ralentissement de la hausse des prix, ils campent sur des positions défensives : le contexte n’apparaît toujours pas opportun pour faire des achats importants mais bien plus à épargner, ce que révèle la collecte record du livret A au fil des mois. En outre, quand le désir d’achat se manifeste, il se heurte pour de nombreux particuliers au tarissement des crédits à la consommation : les taux sont devenus inabordables pour certains et les banques sont très frileuses avant d'accorder des prêts à la consommation, étant plus regardantes sur les dossiers. Plombée, la consommation des ménages ne se relèvera pas d’ici la fin de l’année, pas plus que l’effort « construction », ce dont témoigne à la fois la chute des mises en chantier de maisons individuelles et l’effondrement des flux mensuels des crédits nouveaux à l’habitat.
• Côté entreprises, le ciel s’assombrit aussi. Elles sortent désormais d’un régime d’exception en matière de profitabilité, de trésorerie, de défaillance et donc d’investissement et d’emploi, sous le double effet d’un soutien public hors norme et de la greedflation, un néologisme pour désigner ce phénomène qui a consisté à accroître les prix de vente pour tirer profit de l'inflation en augmentant la marge bénéficiaire. Les enquêtes de la Banque de France décrivent des trésoreries nettement plus tendues, tombées en dessous de leur moyenne de long terme, que ce soit dans l’industrie (malgré l’apaisement des tensions sur les matières premières) que dans les services marchands et plus particulièrement les services aux entreprises. Allongement des délais de paiement clients, remontée des taux qui siphonnent les marges, durcissement des conditions d’accès au financement externe, le tout dans un contexte de faiblesse de la demande intérieure, il ne faut pas s’étonner de voir le climat d’affaires plier pour tomber sous sa moyenne de long terme, au plus bas depuis avril 2021. L’investissement des entreprises, qui avait été dynamique en sortie de crise sanitaire, donne des signes d’essoufflement et sera ajusté.
• Côté public, la rigueur est de retour du côté de l’État quand les finances des collectivités, des départements plus particulièrement, souffrent de l’assèchement des droits de mutations avec la chute des transactions immobilières.


Consommation comme investissement public seront soumis au régime sec. Loin de certains discours triomphateurs, l’économie française se dirige vers un second semestre compliqué et une année 2024 lancée sur de très faibles bases.


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