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La course au matériel de défense et d'armement ne faiblit pas au plus grand profit des grands fabricants d’armes, qu’ils soient américains, chinois, mais aussi français. C’est ce qui ressort du dernier rapport annuel du Sipri, l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm qui se consacre à la recherche sur les conflits, les armes et leur contrôle ainsi que le désarmement.

En toile de fond, il y a le haut niveau de conflictualité dans le monde, qu’elle soit étatique c’est-à-dire issue d’un affrontement entre deux Etats, ou entre un Etat et un groupe rebelle (ce que la plupart des gens appelle « guerre »), qu’elle soit non-étatique comme les conflits inter-ethniques, inter-cartels ou bien encore qualifiée de « violence unilatérale » qui fait référence à l’utilisation de la force armée contre des civils, de la part d’un État ou d’un groupe armé.

En centrant sur les seuls conflits armés actifs, soit les deux premières catégories, 32 ont été dénombrés par le Sipri en 2019, dont 3 conflits armés majeurs c’est-à-dire ayant occasionné plus de 10 000 morts sur l’année (Afghanistan, Yémen, Syrie) auxquels s’ajoutent 15 conflits armés de haute intensité (ayant entraîné entre 1 000 et 9 000 décès) et 18 conflits armés de faible intensité avec de 25 à 999 décès liés aux affrontements. Des conflits majoritairement localisés en Afrique subsaharienne, et de la zone  Moyen-Orient -Afrique du Nord. Très peu en revanche, en Amérique et encore moins en Europe.  

Cette persistance de la violence dans le monde depuis des années, s’est accompagnée de la hausse des dépenses militaires + 7,2% en dollars constants entre 2010 et 2019. En dollars courants, la somme des dépenses militaires dépasse désormais 1 900 milliards de dollars, soit l’équivalent de 2,2% du PIB mondial. Cette croissance est largement pilotée par les Etats-Unis, qui avec près de 732 milliards disposent du 1er budget militaire au monde, loin devant la Chine en deuxième position avec 261,1 milliards, c’est près de 3 fois moins, mais c’est un montant en forte progression (+85% par rapport à 2010). A la 3ème place, l’Inde avec un peu plus de 71 milliards a détrôné l’Arabie-Saoudite qui a glissé à la 5ème place, derrière la Russie. En Europe occidentale, la France enregistre les plus hautes dépenses militaires avec 50,1 milliards de dollars et devance dans l’ordre l’Allemagne et le Royaume-Uni. Le Japon et la Corée du Sud complètent le top 10. Un top 10 qui pèse pour près des ¾ des dépenses militaires mondiales.

Cette hiérarchie, c’est aussi celle des principaux pays producteurs d’armes : puissances militaires, force des marchés intérieurs, volonté d’autonomie en matière d’armement sont à l’origine de la constitution de complexe militaro-industriel avec des champions nationaux. Les groupes américains Lockheed Martin, Boeing, Northrop Grumman, Raytheon et General Dynamics trustent dans cet ordre les cinq premières places mondiales auxquels il faut ajouter L3Harris Technologies. Les chinois AVIC, CETC et Norinco occupent respectivement les 6ème, 8ème et 9ème places. Seul le Britannique BAE System, 7ème du classement trouble un peu cet ordre bien établi. Thales, premier français pointe en 14ème position et devance Dassault Aviation Group passé de la 38ème à la 17ème place porté par ses exportations de Rafale. Un classement qui intègre pour la première fois dans le top 25, l'émiratie EDGE à la 22ème place. La combinaison d'une forte demande nationale de produits et de services militaires, conjuguée au désir de devenir moins dépendant des fournisseurs étrangers, est le moteur de la croissance des entreprises d'armement au Moyen-Orient.

Les données sur le commerce extérieur donnent une autre information, celle de la place prise par ces pays dans le commerce mondial d’armement. Et là, la hiérarchie n’est plus tout à fait là-même. La taille du marché ne fait pas tout, et dans le  concours de beauté des marchands de canons, certains savent mieux armer les conflits des autres…que d’autres, dont la France qui à cette discipline monte enfin sur le podium. Si les Etats-Unis restent numéro 1, ils partagent le leadership avec la Russie. Ce duo c’est plus de la moitié des exportations mondiales d’armes. En troisième position la France avec près de 8% de parts de marché, devance l’Allemagne et la Chine dont l’essentiel de la production d’armes est en fait destinée à l’armée populaire.

Le marché des ventes d’armes se porte bien et est certainement l’un de ceux qui aura le mieux résisté à la crise de la Covid-19.


Publié le mardi 5 janvier 2021 . 4 min. 30

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