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La pente inquiétante du coût de la dépendance

Publié le vendredi 8 novembre 2019 . 4 min. 29

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L’équation de la dépendance est de plus en plus complexe et chère à résoudre pour les personnes âgées et leur famille avec côté ressources 1 830 euros, c’est le revenu disponible médian mensuel des retraités vivant en France métropolitaine et côté dépenses 2 200 euros environ, c’est la participation financière moyenne restant à la charge des résidents en Ehpad, quel que soit le statut de ce dernier.


La conclusion s’impose d’elle-même : le reste à charge s’avère en moyenne supérieur de 370 euros aux revenus courants des résidents, soit une enveloppe annuelle proche de 4 500 euros et les seules options (ou presque) pour la financer deviennent alors la mobilisation du patrimoine et de l’épargne ou le financement par la famille. En outre, cette somme peut très vite s’envoler selon le niveau de perte d’autonomie, selon le type de structure (les établissements privés à but lucratif sont en moyenne 40% plus chers que les établissements publics non hospitaliers) et selon la localisation géographique.


Un mois d’hébergement en Ehpad pour une personne en perte d’autonomie sévère après prise en compte des aides varie de 1 600 euros dans la Meuse à plus de 3 100 euros à Paris et dans les Hauts-de-Seine, soit du simple au double (ou presque). L’intégration dans l’équation de la durée moyenne de séjour dans un établissement, 3 ans en moyenne, permet de mieux mesurer l’impact sur les finances du résident et de son entourage de la prise en charge de la perte d’autonomie. En moyenne, le reste à charge s’élève à 79 200 euros. En face les revenus sont légèrement inférieurs à 66 000. Reste donc à financer un peu plus 13 300 euros. Le même calcul pour Paris et les Hauts de Seine, avec la prise en compte de revenus de retraités 30% supérieurs à la moyenne nationale, fait passer la facture à plus de 27 000 euros. Un sondage réalisé par la Drees montre comment l’équation financière se résout. 19% des résidents disposent de revenus personnels suffisants pour faire face à ce besoin de financement et 11% bénéficient d’allocations suffisantes pour couvrir leurs frais. 30% des hébergés sont donc abrités sans avoir dû mobiliser de ressources extraordinaires.


Une dépendance plus tardive mais plus longue


A l'inverse, une petite moitié des personnes âgées en maison de retraite ont dû trouver l'argent ailleurs que dans leurs revenus ou la solidarité nationale. Ainsi, 27% ont puisé dans leur épargne, 11% ont demandé une aide financière à leur entourage, 5% ont été contraints de vendre leur logement ou une autre partie de leur patrimoine. Bien entendu, le placement dans un établissement spécialisé n’est pas une obligation, mais pour un niveau de dépendance élevé c’est bien souvent l’unique solution, le maintien à domicile étant encore plus onéreux. Si une personne classée GIR 1 (c’est-à-dire perte d’autonomie élevée) choisit de rester dans son logement, cela se traduit par la présence d’une aide à domicile. Pour rémunérer une personne pendant seize heures par jour au smic, il faut compter environ 4 750 euros par mois. En fonction de ses revenus mensuels, la personne âgée devra financer entre 2 522 et 4 070 euros, selon une estimation de la Fédération nationale de la Mutualité française, auxquels s’ajoutent les frais quotidiens et l’aménagement du logement. Le problème de la dépendance va de surcroît se massifier. Selon le scénario central du think tank Matières Grises dédié à la silver économie, la population dépendante atteindrait de 1 592 000 personnes en 2030 (c’est 300 000 personnes de plus par rapport à 2018), passerait la barre des 2 millions entre 2040 et 2050 pour s’établir à un niveau proche de 2,5 millions en 2060. On sera dépendant plus tard (84 ans en 2010, 85 estimés en 2030 et 86 en 2060) en moyenne, mais on devrait l’être aussi plus longtemps : de 3 ans en moyenne actuellement à 4 ans. C’est une année de plus à financer.


Face à cela le niveau de vie relatif des retraités par rapport aux actifs va baisser, le nombre d’aidants potentiels aussi, compte tenu de la diminution du nombre d’enfants par foyers. Quant au financement public, rien ne garantit qu’il suive. On ne s’étonnera donc pas que les Français s’inquiètent pour leurs vieux jours.


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