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Les 5 menaces sur l’économie française en 2024

Publié le mercredi 3 janvier 2024 . 4 min. 27

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A Xerfi, nous voyons planer 5 menaces au-dessus la croissance française pour 2024.


La première : une dégradation violente des taux de marge des sociétés. Les entreprises (pas toutes) ont profité du retour de l’inflation pour gonfler leurs prix plus que nécessaire. C’est terminé. Bien aidée par le reflux des prix du pétrole et de l’alimentaire, la désinflation est lancée, le tout dans un contexte où l’activité est au point mort. La bataille pour les parts de marché va très vite être relancée et avec elle la guerre des prix. Cette pression intervient au pire moment c’est-à-dire celui où les augmentations de salaires héritées de l’inflation passée restent vigoureuses, où la productivité du travail est en berne, bref où le coût salarial par unité de valeur ajoutée produite monte en flèche. Si les entreprises ne réussissent pas à le répercuter alors leur marge seront écrasées. Cela fait peser un très gros risque sur l’investissement, cela fait peser un très gros risque sur les embauches et par conséquent sur la croissance.


La 2ème menace s’articule autour d’une brutale remontée du taux de chômage. C'est de l'évolution de la population active que vient le danger. En cause la réforme de retraites. Au-delà même du fait que les actifs sortiront plus tard de leur vie professionnelle, les taux d’activité des seniors s’accroissent, quel que soit l’âge, c’est l’effet « horizon ». Il suffit que leur progression soit plus vigoureuse qu’anticipée, pour qu’augmente la file d’attente pour les nouveaux entrants, avec à la clé une forte hausse le chômage. Les ménages passeraient d’une préoccupation centrée sur l’inflation à celle focalisée sur le marché du travail. Le résultat est identique. L’effort d’épargne de précaution s’effectue au détriment de la consommation et en bout de course de la croissance.


La troisième menace est sectorielle, il s’agit de la mise à l’arrêt de deux industries motrices, l’immobilier-construction et l’automobile. Leur dénominateur commun, la hausse des taux a mis le feu aux poudres. Dans la construction, cela s’est traduit par la chute des ventes dans l’ancien, celle des mises en chantier de logements dans le neuf et des locaux non-résidentiels. Pour l’automobile, côté demande, les prises de commande sont enfoncées ce qui ne laisse rien présager de bon pour 2024. Côté offre les volumes de productions stagnent à des niveaux désespérément bas, loin des standards de l’avant Covid. Dans un cas comme dans l’autre les perspectives pour 2024 sont dégradées. Or ce sont deux branches à très forte capacité d’entraînement : banques, assurances, matériaux de construction, ameublement en passant par l’industrie du verre, les pneumaticiens etc. sont autant de professions accrochées à ces deux locomotives. Que la récession y soit plus forte que prévue et ce sont des pans entiers qui vont décrocher et avec eux la croissance.


La quatrième menace vient du contexte extérieur sur le plan géopolitique comme économique. Aux répercussions des conflits en cours, va s’ajouter l’instabilité politique liée à un calendrier électoral très fourni : élections prévues en Russie, en Inde, aux États-Unis. La liste est longue, si bien que 42% de la population mondiale va se rendre aux urnes pour des élections nationales cette année. Quant à l’environnement économique international de la France, il est marqué par l’empilement des recessions (ou presque) en Europe et une Chine en perte de vitesse. L’impact est double La demande mondiale adressée à la France se réduit, ce n’est pas bon pour les exports. Mais c’est aussi une concurrence accrue pour les producteurs domestiques. Que l’intensité des difficultés extérieures s’accentue et s’est un nouveau coup de rabot sur la croissance.


La dernière menace est liée à un décrochage toujours possible des marchés financiers. Il est parfaitement clair qu’ils ont anticipé une baisse des taux et qu’ils s’attendent à un début d’année en fanfare. Un optimisme qui pourrait à la première déception venue provoquer un violent décrochage qui laminerait les effets de richesse et avec eux la croissance.


Ces 5 menaces loin d’être étanches les unes des autres sont liées. Que l’une se concrétise et il faudra faire une croix sur la croissance française cette année.


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