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Xerfi Canal présente l'analyse d'Alexandre Mirlicourtois, directeur des études de Xerfi

L’anniversaire n’a pas été fêté. Et pour cause. Cela fait tout juste un an que l’inflation campe au-dessus de 2% en France. 2% c’est pourtant la cible à ne pas dépasser selon la Banque centrale européenne. Des prix de l’essence à leurs sommets, un tarif du gaz majoré, des tarifs plus élevés dans les transports publics, tous ces éléments sont mis en avant pour expliquer la hausse des prix depuis début janvier. Tout comme les conséquences de la vague de froid sur le prix des produits alimentaires frais. Inutile de nier la vérité, tout ceci est vrai. Les prix ont augmenté de 1,2% en France entre janvier et mars dernier. Mais la hausse atteint 3,7% pour les produits pétroliers et s’envole même à plus de 8,5% pour les produits alimentaires frais. Comment envisager la suite ? Pour l’énergie, le pic d’inflation est derrière nous comme le montre sa chute actuelle, avec un rythme de progression passé en un an de près de 20% à 7,5%. Une chute liée à un effet de base devenu favorable. L’écart du cours du pétrole entre début 2012 et début 2011 s’est nettement resserré. En janvier 2011, le baril de Brent cotait 96 dollars contre 111 dollars en janvier 2012. Trois mois après, les positions s’inversent. Le prix du pétrole était ainsi plus élevé en avril 2011 à 123 dollars qu’en avril 2012 à 121 dollars. Ce qui conduit mécaniquement à une diminution de l’inflation « pétrolière » sur un an. Cet effet, conjugué à un mouvement équivalent pour l’alimentaire, devrait persister. Ainsi, l’inflation totale va profiter cette année de la décrue de ses composantes les plus volatiles. La hausse des prix est-elle alors derrière nous au point de s’installer sous la barre des 2% ? Ce n’est pas notre scénario car les prix des biens et des services ont le pied sur l’accélérateur. Pour avoir une tendance de fond de l’inflation, il faut donc la recalculer sur la base d’un indicateur qui exclut les produits à prix volatils, comme les produits pétroliers ou les produits alimentaires mais aussi le tabac et l’alcool. Et là, l’analyse change radicalement. Loin de se calmer, l’inflation ainsi recalculée progresse de 1,7% en mars 2012, son plus haut niveau depuis le début 2009, et la tendance n’est pas à l’apaisement. Au-delà de l’impact de la progression des prix des produits importés (conséquence d’un euro faible et de coûts de production en hausse dans les pays émergents), c’est surtout le relèvement  de 5,5% à 7% de la TVA réduite et l’introduction de taxes sur les sodas qui expliquent cette hausse de l’inflation. Vu l’état de délabrement des marges des entreprises françaises, pas d’autre solution que de répercuter ces hausses de coûts sur les tarifs. Après les élections présidentielles et législatives, de nouvelles hausses du taux réduit ou normal de la TVA ne sont pas exclues. Or, la tendance de fond de l’inflation montre que les entreprises répercutent ces hausses malgré un contexte économique peu favorable du côté de la demande. De même, tout coup de pouce sur les salaires ou alourdissement des charges sociales sera fatalement répercuté dans les prix de vente. Les marges du secteur privé sont trop dégradées en France pour servir de variable d’ajustement. Loin de se calmer, l’inflation devrait rester accrochée autour de 2% en 2012 selon notre scénario plutôt optimiste. C’est une mauvaise nouvelle pour les ménages. C’est une mauvaise nouvelle pour les entreprises. Mais c’est plutôt une bonne nouvelle pour l’Etat, si cela réduit le poids de la dette et améliore les recettes de TVA.

Alexandre Mirlicourtois, Pas d’accalmie pour l’inflation, une vidéo Xerfi Canal



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