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C’est l’un des objectifs fiscaux d’Emmanuel Macron. Flécher l’épargne des ménages vers les supports censés favoriser les investissements dans l’économie réelle. Quelques-uns ont essayé avant lui, tous ont échoué. Le constat est pourtant le bon, le patrimoine des Français penche nettement du côté de la pierre : sur 100 euros de patrimoine brut, 55 euros viennent de l’immobilier au sens large, c’est-à-dire constructions et terrains, contre 40 pour les actifs financiers. Le reliquat de 5 euros est constitué d’autres actifs non-financiers.


L'immobilier, placement préféré des Français


L’immobilier est donc au cœur des comportements patrimoniaux des Français et cela n’a pas cessé de se renforcer. Près de 63% des ménages possèdent aujourd’hui un patrimoine immobilier, que ce soit leur résidence principale ou un autre logement. Ils étaient moins de 59% en 1998.

Les incertitudes sur les retraites, les déconvenues sur les rendements des placements alternatifs, l’arsenal fiscal très avantageux pour l’investissement locatif, et depuis quelques années la faiblesse des taux, ont fait de la pierre le placement préféré des Français. Et ce mouvement devient inéluctable avec le vieillissement de la population car la liaison est quasi-parfaite entre âge et taux de détention d’un patrimoine immobilier : il passe de moins de 20% pour les moins de 30 ans à près de 76% pour les 60 – 69 ans.


Seulement 6% des ménages possèdent des actions en direct


Il ne faut pas croire pour autant que les Français aient totalement délaissé les placements financiers. En revanche, ils ont fait des choix très tranchés. Parmi les supports délaissés, les valeurs mobilières : plus de 21% des ménages détenaient des valeurs mobilières en 1998, mais 17 ans après ils ne sont plus que 16,5%. Et parmi ces supports, les actions sont abandonnées ou presque. Selon une étude de Kantar TNS, le taux de détention directe d’actions est passé de 13,8% en 2008 à 6,2% début 2016.


Cette désaffection n’a rien de mystérieuse. Il suffit de suivre l’évolution du CAC 40 pour comprendre : après deux accidents majeurs en 2000 puis 2008, l’indice est toujours en retrait de 13% par rapport à son dernier pic et de 20% par rapport à son plus haut historique. Le tout sans compter l’inflation. En termes réels, l’affaissement atteint près de 40%. Et les épargnants ont la mémoire longue. D’autant plus qu’en face, les prix de l’immobilier ont fait preuve d’une grande résilience. Malgré les à-coups du marché, les prix ont gagné 133% en nominal sur la même période dans l’ancien.


Autres produits délaissés, l’épargne logement : la réduction des avantages du PEL, la faiblesse des rendements, la concurrence de plus en plus efficace des crédits immobilier non réglementés, avec la baisse des taux, sont autant éléments explicatifs : près de 41% des ménages détenaient une « épargne-logement » en 1998 contre moins d’un tiers aujourd’hui.


L'assurance vie, seul actif financier à tirer son épingle du jeu


Parmi les supports financiers plébiscités cette fois-ci, l’assurance vie. Parce qu’elle conserve une fiscalité avantageuse, notamment lorsqu’elle est utilisée pour préparer sa retraite, parce qu’elle permet de sécuriser au moins une partie de son épargne, parce qu’elle facilite la transmission du patrimoine, et parce qu’elle continue à offrir, même s’ils sont en recul, des rendements attrayants dans un contexte de taux zéro : moins de 29% des ménages détenaient une assurance vie en 1998, contre près de 37% aujourd'hui, et son encours voisine les 1600 milliards d’euros.


Bien entendu 2016 a été une mauvaise année, mais la tendance de fond est là et montre une fois de plus que les comportements des ménages sont dominés par la prudence, la prévention des aléas et la préparation active de leur retraite puis de leur succession. Et il faudrait une sérieuse impulsion fiscale pour changer la donne.

 

Alexandre Mirlicourtois, Patrimoine des français : des tendances lourdes difficiles à modifier, une vidéo Xerfi Canal.


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