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406 milliards d’euros : telle est en définitive l’épargne brute accumulée par les Français depuis le 1er trimestre 2020. Les ménages ont ainsi mis de côté plus de 22% de leur revenu en moyenne sur les 12 derniers mois, effaçant l’ancien record de 21,3% établi en 1975. C’est surtout plus de 7 points supérieurs à la moyenne enregistrée entre 2009 et 2019 ! Dans ce taux global, c’est surtout le taux d’épargne financière qui a grimpé, même quasiment triplé, passant de 4,6% en moyenne en 2019 à 12,6%. Et c’est ici que vient se nicher la sur-épargne des ménages.


Beaucoup d’épargne, mais très peu d’épargnants


Pour déterminer les montants en jeu, il ne faut pas perdre de vue que les Français sont plus fourmis que cigale et thésaurisent de façon quasi permanente avec des amplitudes variant selon le contexte économique et financier. Séparer le bon grain de l’ivraie, la Banque de France s’y est attelée et arrive à ce résultat : trimestre après trimestre, depuis le début de la pandémie et la mise en place du premier confinement, les ménages ont sur-épargné 142 milliards d’euros, soit l’équivalent de 9,4% de leurs revenus, de près de 12% de leur consommation annuelle ou bien encore de 6,1% du PIB. Et cela sans compter les effets multiplicateurs. C’est plus que n’importe quel plan de relance. Et c’est bien pourquoi le gouvernement s’intéresse tant à cette cagnotte.


Qui met de l’argent de côté ? Pas tous les Français, c’est certain. Il faut partir de deux postulats :


1. Le premier, le taux d’épargne. C’est une fonction croissante du revenu. En moyenne, un adulte seul épargne un peu moins de 5 000 euros par an soit l’équivalent de 16% de son revenu. Mais alors que les 20% les plus modestes mettent de côté 3% de leur revenu (soit à peine plus de 360 euros par an), les 20% les plus riches économisent près de 30% de leurs revenus, soit près de 16 000 euros, c’est 45 fois plus. Ces données minimisent en outre beaucoup les inégalités, car elles portent sur des tranches de revenus très larges. Dans les 20% les plus pauvres se retrouvent aussi bien des ménages modestes qui parviennent à économiser un peu que les plus démunis qui s’endettent. Idem à l’autre bout du spectre : se retrouvent aussi bien des cadres supérieurs ou professions libérales aisés qui économisent, mais pas autant que les grandes fortunes.
2. Deuxième facteur à intégrer, ce sont les consommations de loisirs (spectacles, restaurations, voyages, etc.) qui ont été les plus empêchés par les mesures sanitaires, un type de dépenses qui représente une part importante de la consommation des plus favorisés. Selon une note du Conseil d’Analyse économique, les 10% les mieux lotis sont ainsi à l’origine de 50% de l’épargne accumulée pendant la crise. En élargissant aux 20% des plus aisés, la part monte à 70%. En revanche les 20% les plus modestes n’ont pas mis de l’argent de côté.


Une demande croissante pour des placements plus risqués


Bref, il y a beaucoup d’épargne, mais très peu d’épargnants. Incertitude oblige, cette épargne s’est d’abord massivement déversée sur les comptes courants : près de 100 milliards d’euros supplémentaires ont ainsi atterri sur les comptes à vue. C’est près de deux fois plus qu’en 2019, année où ils avaient pourtant déjà fortement progressé et les flux nets sont restés globalement soutenus au 1er trimestre. Autres gagnants : les livrets réglementés types livret A, LDDS, PEL, etc. avec des encours en hausse de plus de 40 milliards d’euros, le double environ de la hausse enregistrée en 2019 avec en vedette le livret A. Avec 26 milliards d’euros, la collecte nette a quasiment atteint le record de 2012, année où le plafond avait été fortement relevé.


En revanche, signe de la frilosité des ménages, l’assurance vie est restée en retrait avec une collecte nette en baisse de 7 milliards d’euros après 7 années de croissance et une progression de plus de 20 milliards d’euros en 2019. Concentré lors du 1er confinement, la tendance à la décollecte s’est néanmoins retournée et l’orientation est à nouveau à la hausse. C’est l’assurance vie en unité de compte, la plus rémunératrice, mais aussi la plus risquée qui accélère le plus, signe d’un léger regain de confiance.


Un signal encore faible, mais qui préfigure peut-être ce que risque d’être le destin de cette épargne liquide concentrée sur les mieux lotis : nourrir une demande de placements financiers plus risqués (en titres notamment) ou d’immobilier, un mouvement de transformation de l’épargne liquide en immobilisation financière et non financière, davantage qu’un retour sur la consommation courante.


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