Pourquoi la construction modulaire risque de changer d’échelle

Le rebond de la construction modulaire sera rapide selon la dernière étude Xerfi-Precepta. Il faut dire que le marché bénéficie de solides fondamentaux. La crise sanitaire a également eu peu d’effets sur ce type de bâti du fait de sa rapidité d’installation et sa flexibilité, particulièrement recherchées dans les infrastructures de santé. Au-delà de capitaliser sur les avantages de ce mode de construction, les acteurs devront néanmoins réussir à changer d’échelle pour le généraliser. Car les oppositions restent fortes dans la maîtrise d’œuvre. Et l’image auprès des utilisateurs demeure encore perfectible.

Les investissements croissants de leaders du BTP, l’arrivée de majors comme Saint-Gobain et le développement de projets emblématiques pourraient bien contribuer à changer la donne. C’est l’une des grandes conclusions de cette étude Xerfi-Precepta qui permet de mieux appréhender les évolutions en cours du jeu concurrentiel. Pour cela, les experts de Xerfi ont réalisé une cartographie détaillée de la concurrence et de l’offre des acteurs de la construction modulaire. Une trentaine d’entreprises ont ainsi été passées au crible avec à l’appui des tableaux de classement et de positionnement ainsi que des mappings.

Finalement, à quelles évolutions du marché faut-il s’attendre d’ici 2023 ? Quels débouchés apparaissent les plus prometteurs entre l’industrie, le commerce et le tertiaire, le BTP ou encore les administrations et assimilés ? Et quels sont les leviers de développement privilégiés par les acteurs ? Pour répondre à ces questions, l’étude Xerfi-Precepta fait le point sur les trois principaux axes de développement retenus par les acteurs :

• Premièrement, les nouveaux produits et l’adaptation de l’offre au contexte sanitaire. Les experts de Xerfi se sont notamment penchés sur le développement dans le résidentiel en s’appuyant sur les exemples d’AST Groupe, Greenkub ou encore Cougnaud. Ils ont par ailleurs réalisé un focus sur les contrats et nouveaux positionnements adoptés dans les produits et services dits « Covid-19 ».
• Deuxième axe : les investissements industriels et commerciaux (soit des extensions de capacités, des rachats ou des ouvertures de sites). L’étude s’appuie notamment sur les stratégies déployées par Vestack et Portakabin. Au-delà, elle propose un focus sur les initiatives des majors du bâtiment dans le hors site, je pense à Saint-Gobain, Vinci ou Eiffage.
• Troisièmement : le travail sur l’image et la diffusion de bonnes pratiques via les opérations de communication et de pédagogie ou encore la réalisation de projets emblématiques et la montée en gamme des acteurs… à l’image de ce qu’entreprennent par exemple Algeco et Eiffage Construction.