Audit : les leviers de riposte face aux effets de la loi Pacte

Les cabinets d’audit font face à un environnement difficile. La loi Pacte, dont les conséquences seront certes moins importantes que prévu, et la potentielle vague de défaillances à venir se traduiront inévitablement par un assèchement du marché. C’est le constat réalisé par la dernière étude Xerfi-Precepta intitulée « l’intensification de la concurrence sur le marché de l’audit ». Au-delà de la conjoncture macroéconomique et de l’environnement règlementaire, cette étude fait le point sur les évolutions socio-techniques à l’œuvre comme l’influence de la blockchain et de l’intelligence artificielle sur le business model des cabinets d’audit.

 
Dans ce contexte, la consolidation du marché de l’audit observée depuis quelques années sur le segment des TPE, PME et ETI continuera de battre son plein au profit en particulier de challengers. Sur la clientèle des entreprises cotées, chasse gardée traditionnelle des Big Four et de Mazars, la concurrence est appelée à s’intensifier à l’heure où de nombreux mandats sont sur le point d’être remis en jeu. L’étude Xerfi-Precepta propose d’ailleurs une cartographie des différents acteurs présents sur le marché et détaille leur positionnement selon plusieurs critères tels que la croissance des revenus dans l’audit, le degré de spécialisation dans cette activité ou le chiffre d’affaires par tête.

Dès lors, quels sont les leviers privilégiés par les cabinets pour élargir leur clientèle ? Quelles sont leurs initiatives pour proposer des offres «multi-audit», mêlant audit juridique, financier et IT par exemple ? Et à quelles évolutions du marché faut-il s’attendre à l’horizon 2025 ? Pour répondre à ces interrogations, l’étude s’appuie sur l’analyse des stratégies de croissance des leaders illustrées par des études de cas. Parmi ces axes de développement citons :

• la conquête de nouveaux métiers en analysant l’offensive des groupes d’audit, notamment celle de KPMG sur les métiers du conseil ;
• l’élargissement de la clientèle telle que réalisée par Sadec-Akelys qui diversifie son portefeuille de donneurs d’ordres ou Grant Thornton qui affiche désormais ses ambitions sur le CAC 40 ;
• ou encore le déploiement de stratégie de « guichet unique » à l’instar du positionnement de Talenz qui parie sur cette logique pour gagner des parts de marché.